L’Europe finit dans le vert avec la finance et la tech
par Claude Chendjou
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PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi et Wall Street était également dans le vert à mi-séance dans un contexte d’appétit pour le risque qui a porté les indices à New York à des niveaux records.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,27% et le Standard & Poor’s 500 de 0,01%, tandis que le Nasdaq grignote 0,11%, les marchés américains consolidant leurs récents gains à la veille de la publication du rapport mensuel officiel sur l’emploi aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,37% à 7.330,54 points, sur fond de stabilité des rendements obligataires et de réduction de la prime de risque sur la dette française. Le Premier ministre français Michel Barnier a remis sa démission jeudi à Emmanuel Macron après un vote de censure mercredi. Le chef de l’Etat doit s’exprimer dans la soirée à la télévision et devrait nommer rapidement un nouveau Premier ministre, selon des sources.
Le Footsie britannique a avancé de 0,16%. Le Dax allemand a gagné 0,67%, inscrivant en séance un record à 20.373,43 points.
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,66%, le FTSEurofirst 300 de 0,40%, tout comme le Stoxx 600.
La tendance positive en Europe a été tirée par les compartiments de la banque (+2,36%), de la finance (+0,40%) et des nouvelles technologies (+0,39%) sur fond de détente du spread Bund-OAT à long terme et dans le sillage du record en séance du Nasdaq.
VALEURS EN EUROPE
L’accalmie sur la dette française a profité aux banques hexagonales: BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole ont avancé de 2,29% à 4,29%.
Safran a chuté de 7,30% après la présentation de ses nouveaux objectifs financiers.
Coface a reculé de 2,56%, les analystes de Deutsche Bank estimant que les risques liés aux droits de douane américains pèseront sur ses perspectives.
Shell a décliné de 1,44% et Equinor de 0,74% après l’annonce d’une fusion de leurs actifs pétroliers et gaziers offshore britanniques dans une coentreprise à parts égales.
Vodafone a pris 2,55% après le feu vert de Londres à son projet de fusion en Grande-Bretagne avec Three UK, filiale du conglomérat hongkongais Hutchinson
Aurubis a grimpé de 11,05%, le producteur allemand de cuivre ayant proposé jeudi un dividende plus élevé que prévu.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les inscriptions au chômage ont augmenté aux Etats-Unis lors de la semaine au 30 novembre, à 224.000 contre 215.000 (révisé) la semaine précédente, selon le département du Travail.
Les ventes au détail en zone euro ont reculé de 0,5% sur un mois en octobre, une baisse plus marquée que prévu, selon les données d’Eurostat.
CHANGES
L’euro monte de 0,53%, à 1,0566 dollar, s’éloignant de son creux de deux ans atteint fin novembre, à 1,0332 dollar, alors que certains analystes, à l’image de Lee Hardman de MUFG, juge le risque de contagion de la crise politique française limité.
Le dollar cède 0,44% face à un panier de devises de référence.
Le bitcoin, qui a progressé de plus de 50% depuis l’élection en novembre de Donald Trump, a atteint jeudi le seuil inédit de 103.649 dollars.
TAUX
L’écart entre les rendements français et allemands à dix ans, une mesure de la prime exigée par les investisseurs pour détenir la dette française, s’est resserré jeudi à 77,2 points de base (pb), le niveau le plus bas depuis le 22 novembre. Il avait atteint lundi 90 pb, soit un sommet depuis 2012.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en hausse d’environ cinq points de base, à 2,105%, tandis que son équivalent français a cédé environ un point, à 2,884%.
Aux Etats-Unis, les rendements des bons du Trésor montent, les investisseurs digérant des chiffres en légère hausse des demandes d’allocations chômage avant le rapport sur l’emploi de vendredi.
Le rendement des Treasuries à dix ans prend 1,9 pb, à 4,2013%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en repli en dépit de la décision de l’Opep+ de reporter de trois mois son projet d’augmentation de la production de pétrole à avril. Selon certains analystes, le marché attend désormais les décisions du président élu américain Donald Trump, qui pourrait imposer de nouvelles sanctions à l’Iran et des droits de douane à la Chine.
Le Brent perd 0,11% à 72,22 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne de 0,20% à 68,40 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)