L’Europe attendue en progression, la géopolitique inquiète
VOUS AIMEZ CHRÉTIENS TV? DONNEZ-NOUS LES MOYENS DE PRODUIRE DE NOUVELLES ÉMISSIONS CHRÉTIENNES EN FAISANT UN DON ICIPARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse à l’ouverture dans un contexte de hausse des tensions géopolitiques, ce alors que les investisseurs continuent de digérer les implications de la victoire de Donald Trump.
Les contrats à terme suggèrent une ouverture en progression de 0,13% pour le CAC 40 parisien, contre 0,34% pour le FTSE à Londres, 0,18% pour le Dax à Francfort et 0,21% pour l’EuroStoxx 50.
La Russie a annoncé jeudi avoir utilisé un nouveau missile hypersonique à portée-moyenne lors d’une attaque contre l’Ukraine, un tir présenté comme un avertissement aux soutiens occidentaux de Kyiv.
Cette annonce intervient dans un contexte d’escalade des tensions au fil de la semaine, alors que Kyiv a utilisé pour la première fois des missiles américains et britanniques contre des cibles situées dans le territoire russe, tandis que Moscou a dans la foulée assoupli sa doctrine nucléaire.
Les investisseurs ont favorisé ces derniers jours les actifs refuges que sont l’or et le dollar, tandis que les rendements des titres souverains en Allemagne reculaient.
Les marchés européens digèrent par ailleurs les implications de la victoire de Donald Trump, le Stoxx 600 affichant toujours une baisse de 1,7% depuis ses niveaux atteints juste avant l’annonce des résultats, le 6 novembre.
« Des droits de douane de 10% pourraient couter 1.2% au commerce mondial entre 2025 et 2026, pesant essentiellement sur l’Europe et les économies émergentes », rappelle Florian Ielpo, responsable de la recherche macro chez Lombard Odier IM.
En l’absence de mesures concrètes, les investisseurs en sont réduit à deviner les trajectoires économiques des Etats-Unis et du reste du monde l’année prochaine.
Par ailleurs, les indicateurs PMI pour novembre sont attendus vendredi et devraient confirmer la contraction de l’activité en France et en Allemagne, les deux premières économies de la zone euro.
Les opérateurs hésitent entre « des enquêtes de conjoncture baissières – les PMI en particulier – et des fondamentaux positifs (bilans sains dans le secteur privé) », rappelle Michel Martinez, chef économiste Europe chez Société Générale CIB.
« Les entreprises étant réticentes à licencier du personnel en raison des difficultés de recrutement, la vigueur du marché du travail limite le risque d’une récession profonde », ajoute l’économiste.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, à l’issue d’une séance en dents de scie, le Dow Jones et le S&P-500 s’étant établis à des pics depuis une semaine, au lendemain de la publication des résultats trimestriels de Nvidia, supérieurs aux attentes.
L’indice Dow Jones a gagné 1,06%, ou 461,88 points, à 43.870,35 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 31,60 points, soit 0,53%, à 5.948,71 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 6,28 points (0,03%) à 18.972,42 points.
Nvidia, première capitalisation boursière mondiale, a pris 0,5% après avoir publié mercredi après-clôture des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et dit anticiper un chiffre d’affaires meilleur qu’attendu pour le trimestre actuel.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo progresse, soutenue par les valeurs liées aux semi-conducteurs qui progressent dans le sillage de Nvidia. L’indice Nikkei gagne 0,87% à 38.357,42 points. Le Topix, plus large, prend 0,71% à 2.701,82 points.
Tokyo Electron prend 2,3% et Advantest 1%.
Les indices chinois reculent sous la pression de Baidu, le moteur de recherche, et de Pinduoduo, le groupe de vente en ligne qui ont publié des résultats jugés décevants. L’indice hongkongais Hang Seng décline de 1,75%, le SSE Composite de Shanghai de 1,91%, le CSI 300 de 1,94%.
TAUX
Les rendements des Treasuries s’érode dans un contexte d’aversion pour le risque, mais demeurent proches de leurs plus hauts depuis juillet.
Le rendement du Treasury à dix ans décline de 2,2 pb à 4,41%, tandis que le rendement du titre à deux ans abandonne 1,2 pb à 4,3366%.
CHANGES
Le dollar touche un plus haut de 13 mois face à l’euro, les tensions géopolitiques poussant les investisseurs vers les actifs refuge.
Le dollar gagne 0,17% face à un panier de devises de référence, l’euro s’érode de 0,07% à 1,0466 dollar, et la livre sterling perd 0,14% à 1,2569 dollar.
En Asie, le yen décline de 0,21% à 154,83 yens pour un dollar, le dollar australien cède 0,34% à 0,6489 dollar.
PÉTROLE
Le baril hésite, soutenu par les tensions géopolitiques mais sous la pression de stocks de pétrole en hausse aux Etats-Unis, qui suggèrent que la demande ralentit dans la première économie mondiale.
Le Brent progresse de 0,09% à 74,3 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se renchérit de 0,11% à 70,18 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par)