Les réformes fiscales ont d’abord profité aux plus riches
PARIS (Reuters) – Les Français les plus aisés ont été les principaux bénéficiaires des mesures fiscales mises en oeuvre en 2018, selon l’édition 2019 de l’étude de l’Insee « France, portrait social », rendue publique mardi.
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Depuis son accession à la présidence en 2017, Emmanuel Macron a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune par un impôt sur la fortune immobilière et mis en place un prélèvement forfaitaire unique (« flat tax ») de 30% sur les revenus du capital.
Sous son impulsion, le gouvernement d’Edouard Philippe a également réduit la taxe d’habitation et transféré une partie des cotisations sociales vers la CSG (contribution sociale généralisée), une bascule qui a pénalisé les retraités, relève l’Insee.
L’effet consolidé de ces mesures a conduit à une hausse globale du niveau de vie de 1,1%, note l’Institut national de la statistique, mais cette augmentation s’est élevée à 1,4% pour les 10% de Français les plus aisés.
« Les mesures socio-fiscales mises en oeuvre en 2018 font augmenter le niveau de vie beaucoup plus fortement sur cette catégorie (+790 euros par an en moyenne), que pour le reste de la population (+130 euros à +230 euros en moyenne par an) », souligne l’Insee.
Destinées en théorie à encourager l’investissement, la croissance et l’emploi, les réformes fiscales d’Emmanuel Macron ont également nourri son image de « président des riches » et alimenté la contestation des « Gilets jaunes ».
(Leigh Thomas, Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)