France: L’Insee confirme son scénario d’une stagnation du PIB au T4
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PARIS (Reuters) – L’économie française devrait marquer le pas comme prévu en fin d’année dans un contexte international et conjoncturel toujours incertain en raison de la guerre en Ukraine, estime l’Insee dans sa note de conjoncture jeudi.
L’institut national de la statistique confirme prévoir une croissance de 0,2% pour le troisième trimestre et une stagnation du produit intérieur brut (PIB) pour la période octobre-décembre, un scénario intermédiaire entre un possible effet favorable de « la relative résilience » du climat des affaires et un recul éventuel de l’activité.
« Si le scénario de croissance modeste au troisième trimestre se précise (…), celui relatif au dernier trimestre reste particulièrement incertain à ce stade compte tenu des multiples aléas susceptibles de l’affecter (…): développements géopolitiques, approvisionnements en énergie, situation sanitaire, conséquences des resserrements monétaires, etc », souligne l’institut.
L’Insee anticipe au quatrième trimestre un ralentissement de l’activité dans les services et un repli dans le secteur manufacturier.
La croissance serait de 2,6% en moyenne annuelle en 2022, une estimation inchangée par rapport à septembre, ce qui est légèrement inférieur à l’hypothèse d’un taux de 2,7% sur laquelle le gouvernement a bâti son projet de budget.
L’inflation en octobre devrait rester proche du niveau de septembre, à 5,6% en glissement annuel selon la première estimation, avant de repartir à la hausse en novembre puis décembre, atteignant +6,4% en fin d’année.
Ce mouvement à la hausse traduirait en premier lieu la remontée des coûts de l’énergie avec la réduction de la remise à la pompe, qui passera à 10 centimes d’euros par litre dès novembre contre 30 centimes actuellement, mais aussi d’un effet de base défavorable.
Dans l’alimentaire et les produits manufacturés, l’inflation des prix continuerait d’augmenter « sous l’effet des hausses passées des prix des matières premières et des intrants ».
Au second semestre, le pouvoir d’achat des ménages devrait toutefois nettement se redresser, estime l’Insee, du fait, surtout, des mesures de soutien votées cet été ou annoncées depuis, telles la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique et des prestations sociales.
Le revenu disponible brut des ménages progresserait ainsi de 4,7% en 2022.
(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)