France: Le déficit public ramené à 4,7% du PIB en 2022
PARIS (Reuters) – Le déficit public français a représenté l’an dernier 4,7% du produit intérieur brut (PIB), contre 6,5% en 2021, tandis que la dette publique a été ramenée à 111,6% du PIB, après 112,9% l’année précédente, montrent les données publiées mardi par l’Insee.
Le déficit, qui s’est contracté à 124,9 milliards d’euros contre 162 milliards en 2021, est inférieur aux prévisions du gouvernement, qui l’attendait à 5% du PIB, grâce notamment à de bonnes rentrées fiscales.
La dette publique est restée en deçà du seuil symbolique de 3.000 milliards d’euros, à 2.950 milliards.
« En 2022, grâce à une croissance solide et à de bonnes recettes fiscales notamment d’IS (impôt sur les sociétés), le niveau de dette publique atteint 111,6 % du PIB, ce qui nous permet de respecter notre objectif de finances publiques avec un déficit qui s’établit sous les 5% », s’est félicité sur Twitter le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
« Notre détermination à rétablir les finances publiques reste totale. Nous avons la même stratégie : améliorer la croissance de la France pour diminuer la dette et maîtriser nos dépenses. Nous confirmons nos objectifs : 3% de déficit en 2027 et une diminution de la dette publique », a-t-il ajouté.
Les recettes publiques sont restées très dynamiques en 2022, relève l’Insee, progressant en valeur de 95,7 milliards d’euros (+7,3% par rapport à 2021). Elles ont atteint 53,4% du PIB, contre 52,6% en 2021.
Dans le même temps, les dépenses publiques ont augmenté de 4,0%, un rythme similaire à celui de 2021, et reculé en pourcentage du PIB, à 58,1% contre 59,1% en 2021.
Dans le détail, le déficit de l’Etat s’est réduit l’an dernier de 5,5 milliards d’euros, hors reprise de dette de SNCF Réseau (10 milliards).
Le solde des administrations de sécurité sociale, qui affichait en 2021 un déficit de 17,2 milliards d’euros, est redevenu excédentaire en 2022 (+9,2 milliards), ce qui s’explique par une hausse de 7,1% des recettes d’impôt et de cotisations sociales, de la CSG notamment, tandis que les dépenses ont augmenté plus modérément (+3%).
Les comptes des collectivités locales ont également été excédentaires de 4,8 milliards l’année dernière.
(Rédigé par Bertrand Boucey et Jean-Stéphane Brosse)