44 pays européens réunis à Prague pour souligner l’isolement de Moscou
Les systèmes politiques et médiatiques internationaux ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Depuis sa création en 2003, le Journal Chrétien, service de presse reconnu par l'Etat, est une force démocratique importante pour tous les chrétiens, les pasteurs et les églises parce qu'il les défend et fait éclater la vérité. Lire la suite.
PRAGUE (Reuters) – Les dirigeants de l’Union européenne et de dix-sept pays voisins, du Royaume-Uni à la Turquie, se sont réunis jeudi à Prague pour débattre sécurité et crise énergétique, un sommet symbolique destiné à souligner l’isolement de la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine.
« Cette réunion est une tentative de trouver un nouvel ordre sans la Russie. Cela ne signifie pas que nous voulons exclure la Russie pour toujours, mais cette Russie, la Russie de Poutine, n’a pas de place », a déclaré le porte-parole de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en prélude à cette réunion inaugurale d’une « communauté politique européenne » dont Emmanuel Macron avait lancé l’idée en mai devant le Parlement de Strasbourg.
« Le signal que nous voulons envoyer est que, malheureusement, nous ne pouvons pas construire un ordre sécuritaire avec la Russie. La Russie est isolée. Vous n’avez pas de siège, tous les autres sont ici », a ajouté le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
Seule absence lors de ce forum organisé dans l’enceinte du château de Prague, la Première ministre danoise Mette Frederiksen, retenue par une crise politique à Copenhague.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky s’est adressé aux participants par lien vidéo en les exhortant à transformer cette nouvelle organisation en « communauté européenne de paix ».
« Qu’aujourd’hui soit un point de départ. Le point à partir duquel l’Europe et tout le monde libre agiront pour garantir la paix à chacun d’entre nous », a-t-il dit.
La Première ministre britannique Liz Truss a salué « une manifestation déterminée de solidarité avec l’Ukraine et en faveur des principes de liberté et de démocratie ».
Liz Truss s’est parallèlement entretenue en tête à tête avec Emmanuel Macron et les deux dirigeants sont convenus de l’organisation d’un sommet franco-britannique l’an prochain en France « pour faire progresser un agenda bilatéral renouvelé », en matière d’énergie et d’immigration notamment.
La venue de la Première ministre britannique à Prague a été jugée encourageante par un responsable de l’UE, qui a observé que le Royaume-Uni, qui a quitté le bloc communautaire en 2020, s’engageait sur un certain nombre de dossiers comme la sécurité, l’immigration et le soutien à l’Ukraine.
La guerre en Ukraine devrait rester l’un des principaux sujets à l’ordre du jour lors de la prochaine réunion de cette CPE encore embryonnaire, probablement en Moldavie.
Reste qu’il est encore difficile de prédire l’avenir de ce forum à l’objectif flou rassemblant des pays qui ont peu de choses en commun.
(Reportage Jason Hovet, Jan Lopatka, Michel Rose, Sabine Siebold et Robert Muller, version française Lina Golovnya et Jean-Stéphane Brosse)