Le chercheur Patrick Zaki George condamné pour avoir dénoncé la persécution des chrétiens d’Egypte
Le chercheur Patrick Zaki a été condamné, mardi 18 juillet, à trois ans de prison, pour avoir dénoncé les discriminations contre les chrétiens coptes en Egypte, la plus importante minorité chrétienne du Moyen-Orient.
Patrick Zaki George, chercheur pour l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne (EIPR) et spécialiste des droits humains, a été condamné hier à trois ans de prison ferme par le tribunal d’urgence de la sûreté d’Etat à Mansoura, près du Caire. Il est condamné pour « fausses informations » à cause d’une publication qu’il a faite en 2019 pour dénoncer les discriminations contre les chrétiens coptes en Egypte.
Arrestation arbitraire
Patrick Zaki George a été arrêté par des agents de l’immigration de l’aéroport du Caire le 7 février 2020, à 4 h 30, alors qu’il revenait d’Italie où il suit un master en études sur le genre et les femmes à l’université de Bologne depuis août 2019.
Il est notamment accusé de « diffusion de fausses nouvelles », « incitation à manifester et « incitation à commettre des violences et des crimes terroristes ». Selon Amnesty International, il été « interrogé et torturé en détention par des membres de l’Agence de sécurité nationale ».
Son arrestation est intervenue dans le contexte des mesures répressives qui ont été mises en œuvre après la vague de manifestations de septembre 2019.
Libération provisoire
Après vingt-deux mois de détention préventive, Patrick Zaki a été libéré en décembre 2021. Son procès a eu lieu le 18 juillet 2023. Il a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal d’urgence de la sûreté d’Etat à Mansoura, près du Caire.