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Mali: Les rebelles touaregs saisissent brièvement un camp militaire

par Tiemoko Diallo

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BAMAKO (Reuters) – Des affrontements ont eu lieu mardi entre l’armée malienne et les rebelles touaregs du nord du pays, lesquels ont brièvement pris le contrôle d’un camp militaire à Bourem, un signe supplémentaire de l’effilochement de l’accord de paix conclu en 2015 pour mettre fin au mouvement séparatiste dans la région.

Depuis le mois dernier, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui réunit les principaux groupes rebelles touaregs du nord du pays, est aux prises avec l’armée.

Ces affrontements ont été provoqués en partie par la fin de la mission de maintien de la paix de l’Onu (Minusma), qui a contribué pendant des années à préserver un équilibre précaire, et dont le départ a été réclamé en juin par la junte militaire.

Les combats semblent s’intensifier alors que les deux camps veulent gagner du terrain dans des zones laissées vacantes par les troupes de l’Onu. Bourem se situe à peine à 90 kilomètres au nord de Gao, ville stratégique.

Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de la CMA, a déclaré que celle-ci avait pris dans la matinée le contrôle du camp militaire, après « un affrontement très violent ».

Par la suite, il a annoncé que les rebelles s’étaient retirés de la zone et que l’armée contrôlait la ville de Bourem, indiquant que l’objectif des rebelles n’était pas de rester sur les lieux.

La CMA a mené dans le passé des attaques contre des camps militaires avec l’objectif de s’emparer d’armes, de munitions et de véhicules. On ne sait pas si ce schéma s’est reproduit mardi.

Mohamed Elmaouloud Ramadane a dit ne pas connaître pour l’heure le bilan de ces affrontements sanglants.

Aucun commentaire n’a été obtenu dans l’immédiat auprès de l’armée.

La CMA est composée de groupes reprochant de longue date au gouvernement malien de négliger la communauté touareg et qui cherchent à obtenir l’indépendance de la région désertique qu’ils appellent l’Azawad.

Un soulèvement des rebelles touaregs en 2012 a été éclipsé par les groupes islamistes, qui commettent des attaques violentes contre les civils et l’armée au Mali, ainsi qu’à travers les pays de la région ouest-africaine du Sahel.

Apaisées par l’accord d’Alger de 2015 signé avec le gouvernement et des milices pro-gouvernementales, les tensions ont été ravivées par la prise de pouvoir de l’armée, à la faveur de deux coups d’Etat en deux ans, et par la décision de la junte en place depuis 2021 de faire appel au groupe paramilitaire russe Wagner tout en demandant le retrait des troupes françaises puis de celles de l’Onu.

Si la fragilité de l’accord de paix avait été constatée dans le passé, avec des affrontements entre les rebelles du nord du pays et l’armée ainsi qu’avec le retrait d’une coalition rebelle des pourparlers de paix l’an dernier, des combats d’une telle ampleur étaient devenus rares, jusqu’à récemment.

Ces affrontements pourraient favoriser l’insurrection islamiste dans le pays, dont des groupes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique contrôlent de larges pans.

(Reportage Tiemoko Diallo; version française Jean Terzian)

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