France et Chine veulent développer une relation économique plus forte
(Reuters) – La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et son homologue chinois Qin Gang sont convenus mercredi de la nécessité de « développer une relation économique à la fois plus forte et plus équilibrée », a déclaré le Quai d’Orsay dans un communiqué rendant compte de leur entretien à Paris.
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Au cours de cette rencontre, qui faisait suite à la visite du président français Emmanuel Macron en Chine en avril, des « échanges nourris » ont porté notamment la biodiversité, le climat et le financement du développement, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.
Qin Gang a fait savoir que la Chine serait représentée à haut niveau et participerait activement au sommet des 22-23 juin pour un nouveau pacte financier mondial, est-il écrit dans le communiqué.
Aucune mention de Taiwan n’a été faite par le Quai d’Orsay. Des commentaires du chef de l’Etat sur l’île démocratique, que la Chine considère comme une province renégate, en marge de sa visite à Pékin avaient provoqué des secousses au sein des Occidentaux.
Catherine Colonna a rappelé que Pékin « avait un rôle important à jouer pour convaincre la Russie de revenir à un plein respect de la Charte des Nations unies, en particulier de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a dit son ministère.
Dans un communiqué distinct, Qin Gang a déclaré que la Chine était « engagée à promouvoir une solution politique à la crise » ukrainienne, « maintenait les échanges avec toutes les parties » et allait « continuer de jouer un rôle constructif ».
Il a estimé que France et Chine devaient « constamment explorer de nouveaux domaines de coopération » et que Pékin soutenait l’Europe dans le renforcement de son autonomie stratégique.
« Les relations Chine-UE ne doivent pas être ciblées (…) ou soumises à une quelconque tierce partie », a ajouté le chef de la diplomatie chinoise, une référence semble-t-il aux Etats-Unis, dans un climat de tensions élevées entre Pékin et Washington.
La Chine, plus puissant allié de la Russie, se présente comme un possible médiateur du conflit ukrainien et a dévoilé un plan de paix en 12 points. Kyiv a salué l’initiative de Pékin, qui a laissé Washington sceptique alors que des représentants américains ont dit craindre par le passé que la Chine vienne à fournir des armes à la Russie.
(Rédigé par Jean Terzian)