Novartis grimpe après des résultats prometteurs d’un traitement contre le cancer du sein
FRANCFORT (Reuters) – Le groupe pharmaceutique suisse Novartis > a déclaré lundi que son traitement contre le cancer du sein Kisqali réduisait le risque de récidive chez les femmes diagnostiquées à un stade précoce de la maladie, selon les résultats d’un essai pivot.
Cette annonce, susceptible de favoriser les perspectives du groupe, faisait grimper l’action Novartis de plus de 6% à la Bourse de Zurich.
Le laboratoire pharmaceutique a également indiqué que le comité de surveillance des données avait recommandé de mettre fin à l’essai anticancéreux avant la date prévue, le critère principal de survie sans maladie invasive ayant été atteint.
L’essai de phase III du médicament contre une forme de cancer du sein à stade précoce qui se développe en réponse aux hormones a montré que Kisqali réduisait de manière significative le risque de récidive lorsqu’il était utilisé en complément d’une thérapie endocrinienne, plutôt qu’avec une thérapie endocrinienne seule, a dit Novartis.
Kisqali a été testé chez des patientes à haut risque et à risque intermédiaire.
Le médicament est déjà approuvé pour le traitement du cancer du sein de type hormonal qui s’est propagé à d’autres parties du corps, domaine où il a pris des parts de marché à l’Ibrance de l’américain Pfizer, mais le traitement à un stade précoce de la maladie est considéré comme un marché beaucoup plus important.
Chez les concurrents, le médicament Verzenio d’Eli Lilly a été homologué pour un traitement précoce pour les femmes présentant un risque élevé de récidive après une intervention chirurgicale.
« Toutes choses étant égales par ailleurs du point de vue de l’efficacité, on s’attend à ce que Kisqali puisse battre Verzenio en offrant un profil d’effets secondaires plus adapté », a déclaré Eric Le Berrigaud, analyste chez Stifel.
Novartis a l’intention de se séparer de son unité de médicaments génériques Sandoz au cours du deuxieme semestre de l’année, ce qui rendra l’entreprise plus dépendante de ses succès en matière de développement de médicaments.
Kisqali, dont les ventes ont augmenté de 31% à 1,2 milliard de dollars en 2022, est l’un des deux nouveaux médicaments qui jouent un rôle particulièrement important dans la croissance future des revenus de Novartis.
L’autre est l’iptacopan, qui est testé contre une maladie génétique rare du sang et qui pourrait concurrencer les médicaments Soliris et Ultomiris d’AstraZeneca.
(Reportage Ludwig Burger, rédigé par Friederike Heine et Clarence Fernandez ; version française Diana Mandiá)