Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Inscription à la newsletter

France/Retraites: Berger (CFDT) déplore le « spectacle lamentable » à l’Assemblée nationale

PARIS (Reuters) – Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a déploré dimanche le « spectacle lamentable » donné à l’Assemblée nationale lors des débats sur le projet gouvernemental de réforme des retraites, estimant que l' »obstruction » parlementaire menée notamment par les députés de La France Insoumise (LFI) ne servait pas les intérêts des opposants au texte.

Interrogé dans l’émission « Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro », le dirigeant syndical a regretté que la multitude d’amendements déposés par le groupe LFI menace d’empêcher tout débat à l’Assemblée nationale sur l’article 7 de la réforme, le plus contesté car prévoyant un report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.

« C’est un spectacle lamentable qui n’a rien à voir avec la dignité du mouvement de la rue », a dit Laurent Berger, au lendemain d’une quatrième journée de manifestations à travers la France.

« Parfois j’ai eu l’impression (…) que c’était le plateau d’un célèbre soi-disant animateur tellement c’était médiocre, c’était n’importe quoi. On aurait dit le plateau d’Hanouna », a-t-il ajouté, en référence à l’émission « Touche pas à mon poste » de Cyril Hanouna sur C8.

« Je crois que ce qui se passe à l’Assemblée nationale ne sert pas (…) ce qu’on est en train de faire dans la rue », a poursuivi Laurent Berger, souhaitant qu' »a minima l’article 7 soit en débat à l’Assemblée nationale ».

« L’obstruction, je ne pense pas que ce soit une bonne solution (…), c’est une connerie. »

Evoquant un « moment exceptionnel de mobilisation du monde du travail dans sa grande diversité », le secrétaire général de la CFDT a en outre exhorté Emmanuel Macron et le gouvernement à ne « pas rester sourds » à la contestation contre le projet de réforme des retraites sous peine de provoquer un « ressentiment énorme ».

« Ce qui se passe est inédit dans notre pays (…) On ne peut pas rester sourd à ça. Le gouvernement et le chef de l’Etat ne peuvent pas rester sourds à cette mobilisation », a dit Laurent Berger. « Si on s’obstine, le ressentiment dans le monde du travail, dans la société, sera énorme et personne n’y gagnera. »

« Ne pas écouter (…) ce serait une erreur (…) ce serait une faute démocratique qui pourrait avoir de multiples conséquences », a-t-il insisté.

(Rédigé par Bertrand Boucey)

tagreuters.com2023binary_LYNXMPEJ1B057-BASEIMAGE

Les commentaires sont fermés.