Wall Street monte avec l’espoir d’un apaisement de la Fed
par Stephen Culp
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NEW YORK (Reuters) – La Bourse de New York a fini en hausse lundi avec l’espoir de voir la Réserve fédérale commencer à assouplir sa position en matière de hausses de taux à la lumière des derniers indicateurs macroéconomiques, à l’entame d’une semaine qui sera marquée par la publication des résultats trimestriels de plusieurs géants du secteur numérique.
L’indice Dow Jones a gagné 1,34%, ou 417,06 points, à 31.499,62 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 44,59 points, soit 1,19%, à 3.797,34 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 92,9 points (0,86%) à 10.952,61 points.
Face à une inflation qui reste élevée aux Etats-Unis, la Fed devrait relever l’objectif de taux des fonds fédéraux de trois quarts de points pour la quatrième fois consécutive à l’issue de sa prochaine réunion de politique monétaire les 1er et 2 novembre.
Les investisseurs veulent croire que ses dirigeants commenceront toutefois à débattre du rythme de ce resserrement monétaire en raison des risques qu’il fait peser sur l’économie américaine. L’activité dans le secteur privé aux Etats-Unis s’est ainsi contractée en octobre pour un quatrième mois consécutif, et bien plus fortement qu’en septembre, a montré lundi l’étude mensuelle de S&P Global auprès des directeurs d’achats, dont l’indice PMI composite est tombé à 47,3 contre 49,5 le mois dernier.
L’autre grande actualité du moment à Wall Street est la publication des résultats trimestriels des sociétés cotées, avec plusieurs poids lourds au programme de la semaine tels qu’Alphabet (+1,38%) et Microsoft (+2,12%) mardi, puis Apple (+1,48%) et Amazon (+0,42%) jeudi.
Tesla, qui a pour sa part déçu la semaine dernière avec ses prévisions, a perdu 1,5% à 211,25 dollars, après être passé un temps sous les 200 dollars, le constructeur automobile américain ayant abaissé ses tarifs sur les Model 3 et Y en Chine, ce qui pourrait être le signe d’un ralentissement du premier marché automobile mondial.
Globalement, les entreprises exposées à la Chine ont souffert ce lundi, à l’image de la chaîne de cafés Starbucks (-5,47%), avec la crainte d’un durcissement politique à Pékin après le congrès du Parti communiste, au cours duquel le président chinois Xi Jinping a non seulement été reconduit comme prévu au poste de secrétaire général mais où il a surtout renforcé sa mainmise sur le parti.
La séance a ainsi été encore plus difficile pour les groupes chinois cotés à Wall Street, comme Alibaba (-12,51%), JD.com (-13,03%), Baidu (-12,58%) ou Tencent Music (-4,96%).
(Reportage Stephen Culp, avec Bansari Mayur Kamdar et Amruta Khandekar à Bangalore, version française Bertrand Boucey)