Wall Street amplifie son rebond avec l’espoir d’une Fed moins agressive
par Herbert Lash, Ankika Biswas et Bansari Mayur Kamdar
(Reuters) – La Bourse de New York a poursuivi mardi son net rebond entamé la veille, alimenté par les grandes valeurs du secteur technologique, premières bénéficiaires du recul des rendements obligataires avec l’espoir de voir la Réserve fédérale devenir moins agressive en matière de hausses des taux d’intérêt.
L’indice Dow Jones a gagné 2,8%, ou 825,43 points, à 30 316,32 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 112,5 points, soit 3,06%, à 3.790,93 points, sa plus forte hausse depuis mai 2020.
Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a avancé de son côté de 360,97 points (3,34%) à 11 176,41 points.
Le Dow Jones et le S&P-500, tombé vendredi à un plus bas de clôture de près de deux ans après avoir connu en septembre son pire mois depuis mars 2020 et le début de la crise liée au COVID-19, enregistrent ainsi leur plus forte progression sur deux séances depuis avril 2020.
Même si le marché du travail aux Etats-Unis reste solide, un rapport du département du Travail publié mardi a montré que les offres d’emploi avaient connu en août leur plus forte baisse en près de deux ans et demi. Certains investisseurs veulent y voir le signe que le resserrement monétaire de la Réserve fédérale pour contenir l’inflation commence à porter ses fruits, ce qui pourrait inciter la Fed à ralentir le rythme de ses hausses de taux.
Cet espoir a été nourri par la décision inattendue de la banque centrale d’Australie de ne relever son principal taux directeur que de 25 points de base, ce qui pourrait être le premier signal annonçant la fin des hausses de taux agressives dans les économies développées.
Valeurs de croissance par excellence, les géants du numérique Apple, Microsoft, Amazon et Alphabet, dont les valorisations sont particulièrement dépendantes du niveau des taux d’intérêt, ont gagné entre 2,5% et 4,5% tandis que l’indice sectoriel Philadelphia SE Semiconductor a grimpé de 4,46%.
Au-delà de cette dynamique sectorielle, Twitter s’est envolé de plus de 22% à 52,0 dollars à la suite d’informations selon lesquelles Elon Musk accepterait finalement d’acheter le réseau social au prix annoncé en avril, 54,20 dollars par action, soit 44 milliards de dollars.
Tesla, dont Elon Musk est le fondateur et directeur général, a en revanche nettement réduit ses gains pour finir sur une hausse limitée à 2,9%.
Le secteur bancaire a lui aussi brillé avec des progressions de 4,35% à 5,26% pour Citigroup, Morgan Stanley et Goldman Sachs.
La hausse a quoi qu’il en soit été générale, avec seulement une dizaine de valeurs du S&P-500 évoluant en territoire négatif.
(Reportage Medha Singh, Ankika Biswas et Bansari Mayur Kamdar à Bangalore, rédigé par , version française Bertrand Boucey, édité par)