France: Moins d’entreprises envisagent des hausses de prix
PARIS (Reuters) – Les entreprises françaises sont moins nombreuses à envisager d’augmenter leurs prix ce mois-ci, signe que l’inflation a peut-être atteint un point d’inflexion, alors que les pénuries de main-d’oeuvre ont atteint des niveaux inédits, selon un point de conjoncture de la Banque de France publié mardi.
Dans son enquête de conjoncture réalisée auprès de 8.500 entreprises, la Banque de France note que pour le deuxième mois consécutif, la part des chefs d’entreprises indiquant augmenter leurs prix de vente se replie, compte tenu d’une augmentation jugée moins forte des prix des matières premières.
Dans l’industrie, 36% des chefs d’entreprises ont indiqué avoir augmenté leurs prix en juin mais seulement 29% d’entre eux envisagent de les augmenter en juillet, montre l’étude de la Banque de France.
Dans les services, 25% des entreprises ont indiqué avoir augmenté leurs prix en juin et elles ne sont plus que 23% à l’envisager en juillet.
Sur le front des embauches, la part des entreprises faisant état de difficultés de recrutement s’est élevée à 58%, soit le niveau le plus élevé depuis que la Banque de France a commencé à interroger les entreprises sur le sujet l’an dernier.
Dans ce contexte, la Banque de France indique tabler sur une croissance de 0,25% de l’économie française au deuxième trimestre en rythme trimestriel, soit une prévision inchangée par rapport à sa précédente estimation.
(Reportage Leigh Thomas, version française Matthieu Protard)