Italie: Draghi ne veut plus « d’ultimatum » au sein de sa coalition à Rome
par Angelo Amante et Giuseppe Fonte
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ROME (Reuters) – Mario Draghi a prévenu mardi qu’il quitterait son poste de président du Conseil en Italie si le Mouvement 5-Etoiles (M5S) venait à se retirer de la coalition gouvernementale, appelant les partis qui le soutiennent à arrêter de lancer des « ultimatums » à son gouvernement.
Giuseppe Conte, chef de file du M5S et ancien chef du gouvernement, a présenté la semaine dernière une liste de changements politiques réclamés par sa formation pour rester au sein de la coalition au pouvoir à Rome.
Alors qu’un vote crucial sur un ensemble de mesures destinées à soutenir les ménages et les entreprises face à la flambée des prix de l’énergie se tient cette semaine au Sénat, un doute demeure sur la participation du M5S au scrutin, avec la perspective de le voir claquer la porte de la coalition.
L’incertitude a été alimentée par la décision du M5S de ne pas voter en faveur du texte à la Chambre des députés.
Cherchant à apaiser les tensions, Mario Draghi a déclaré à l’issue d’une rencontre avec des syndicats que de nombreuses priorités politiques du M5S correspondaient à celles du gouvernement.
Il a toutefois lancé une mise en garde, lors d’une conférence de presse, contre les demandes à répétition des partenaires de la coalition.
« Un gouvernement ne travaille pas avec des ultimatums, il perd le principe de son existence », a déclaré Mario Draghi, ajoutant qu’il n’était pas disposé à rester en poste si le M5S se retirait du gouvernement.
Matteo Salvini, chef de file de la Ligue, principale composante de la coalition, a déclaré le mois dernier que son parti déciderait en septembre de son maintien ou non au sein de cette alliance.
(Reportage Angelo Amante et Giuseppe Fonte; version française Jean Terzian)