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Les Bourses européennes en hausse prudente en l’absence de Wall Street

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes évoluent dans le vert lundi à mi-séance, soutenues principalement par les valeurs pétrolières, mais les volumes sont peu étoffés en l’absence des investisseurs américains pour cause de jour de férié aux Etats-Unis. À Paris, le CAC 40 gagne 1,02% à 5.991,43 points vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,4% et à Londres, le FTSE prend 1,11%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 1,01%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,69% et le Stoxx 600 de 0,96%.

Les places boursières européennes, qui avaient terminé vendredi en ordre dispersé avec une légère hausse pour l’indice parisien et un quasi équilibre pour l’indice Stoxx 600, affichent une hausse prudente lundi, mais les inquiétudes sur l’inflation et la récession persistent alors que la semaine sera marquée par plusieurs indicateurs économiques.

Les données publiées lundi par l’office fédéral de la statistique (OFS) montrent que l’inflation en Suisse a atteint en juin son plus haut niveau depuis 29 ans avec un taux à 3,4% sur un an. En Zone euro, l’inflation est ressortie vendredi dernier au niveau record de 8,6% sur un an en juin, tandis que les prix à la production, publiés lundi, affichent en mai une hausse de 36,3% sur un an.

Les données de l’enquête Sentix indiquent par ailleurs lundi que le moral des investisseurs en zone euro s’est dégradé plus que prévu en juillet pour tomber à son plus bas niveau depuis mai 2020, laissant augurer, dit le cabinet d’études, une récession « inévitable ».

Les investisseurs ont également en ligne de mire les comptes rendus des réunions de politique monétaire de juin de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne, qui seront publiés respectivement mercredi et jeudi. À cela, s’ajoute les chiffres très attendus vendredi du rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis.

En France, sur le plan politique, deux semaines après le revers du camp présidentiel aux élections législatives, une nouvelle équipe de 41 membres dirigée par Elisabeth Borne a été présentée lundi, avec Olivier Véran comme nouveau porte-parole du gouvernement et le départ de Damien Abad, visé par une plainte pour tentative de viol.

WALL STREET

La Bourse de New York, qui a fini en hausse vendredi, restera fermée ce lundi en raison du 4 juillet, fête de l’indépendance aux Etats-Unis.

VALEURS EN EUROPE

Sur le Stoxx 600 paneuropéen, les compartiments de l’énergie (+3,72%) et des ressources de base (+2,08%), tirés par les craintes sur l’offre, affichent les meilleures performances, tandis que de l’autre côté du spectre, l’immobilier (-1,56%), pénalisé par la perspective d’une remontée rapide des taux d’intérêt, accuse la plus forte baisse. TotalEnergies avance de 3,62%, Shell de 3,37%, BP de 4,01% et Eni de 2,76%.

Dans l’actualité des entreprises, Atos plonge de 7,5% alors que plusieurs actionnaires du groupe ont écrit au conseil d’administration pour réclamer le départ du président, Bertrand Meunier, selon un article du quotidien Le Monde.

Elior, en repli de 2,37%, est également pénalisé par l’annonce de la nomination de Bernard Gault au poste de PDG, les analystes soulignant l’incapacité du groupe de restauration collective à trouver un candidat externe.

Ailleurs en Europe, AMS Osram chute de 5,01%, JP Morgan ayant abaissé sa recommandation de « surpondérer » à « neutre » sur le fabricant autrichien de capteurs, en raison notamment de sa dette jugée élevée.

TAUX Les rendements obligataires en Europe montent dans la crainte d’une récession, conséquence d’un relèvement rapide du coût du crédit face à une inflation galopante. Les marchés monétaires tablent sur une hausse des taux d’intérêt de la BCE de 135 points de base d’ici la fin de l’année.

Le rendement du Bund allemand à dix ans avance de huit points de base à 1,314% et celui de l’OAT française de même échéance prend neuf points à 1,893%.

CHANGES Le dollar recule de 0,23% face à un panier de devises de référence mais reste proche de son sommet de vingt ans touché le mois dernier.

L’euro, en hausse de 0,31%, se traite à 1,0459 dollar, à peine au dessus du creux de cinq ans touché en mai à 1,0349.

PÉTROLE

Les cours pétroliers montent, les tensions sur l’offre l’emportant sur les craintes d’une récession, qui pourrait pénaliser la demande.

Les analystes de JP Morgan estiment par ailleurs que le pétrole pourrait atteindre la barre stratosphérique de 380 dollars le baril dans « le scénario le plus extrême », celui où la Russie déciderait de réduire sa production de pétrole de cinq millions de barils par jour (bpj) en riposte aux sanctions envisagées par le G7.

Le Brent prend 0,65% à 112,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,45% à 108,89 dollars vers 11h35 GMT.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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