Moscou campe sur ses positions face à l’Otan, garde quelque espoir
BRUXELLES (Reuters) – Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko, qui a conduit mercredi des discussions avec l’Otan à Bruxelles, a jugé possible une désescalade en Ukraine à condition que l’Alliance atlantique comprenne les risques que représenterait un nouvel élargissement de sa part vers l’Est.
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JE FAIS UN DON MAINTENANTLe diplomate, qui a dit ne pas avoir souvenir de discussions aussi franches et directes avec l’Otan, a dit avoir évoqué avec ses interlocuteurs les moyens d’éviter des situations conflictuelles et estimé que des progrès étaient possibles malgré un contexte « très dangereux ».
Il a cependant averti que toute nouvelle aggravation des relations entre Moscou et les Occidentaux pourrait avoir des conséquences imprévisibles pour la sécurité européenne.
La Russie, a-t-il ajouté, a déclaré à l’Otan que la situation ne pouvait pas rester en l’état, que Moscou souhaitait trouver une issue et ne prenait pas au sérieux les objectifs « pacifiques » affichés par l’alliance.
Alexandre Grouchko a également accusé l’Otan de s’employer à contenir la Russie et à gagner en supériorité dans tous les domaines, un comportement susceptible de créer des risques inacceptables aux yeux de Moscou.
La Russie a contraint les Occidentaux à négocier sur la sécurité en Europe en massant l’automne dernier quelque 100.000 soldats près de ses frontières avec l’Ukraine, selon les estimations données par Kiev et Washington. Moscou nie toute volonté d’envahir l’ancienne république soviétique mais réclame des engagements contraignants de la part de l’Ouest pour garantir sa propre sécurité.
(Reportage Gabriela Baczynska, Andrew Osborn et Andrey Ostroukh; version française Jean-Stéphane Brosse)
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