Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Inscription à la newsletter

La Russie dévoile ses exigences, réclame une réponse rapide des Occidentaux

À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.

par Gabrielle Tétrault-Farber et Tom Balmforth

MOSCOU (Reuters) – La Russie a dévoilé vendredi les « gages de sécurité » qu’elle réclame à l’Otan, dont la promesse de cesser toute activité militaire en Ukraine et en Europe de l’Est et de mettre fin à l’élargissement de l’Alliance, tout en jugeant « peu encourageante » la réponse obtenue jusqu’à présent.

Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, qui a transmis ces doléances à la secrétaire d’Etat adjointe américaine Karen Donfried lors d’un entretien mercredi à Moscou, a appelé les Etats-Unis à prendre ces propositions au sérieux et à entamer des discussions dès samedi, en suggérant une rencontre à Genève. Sergueï Riabkov s’est cependant déclaré par la suite extrêmement déçu par les signaux envoyés par les Occidentaux.

A Washington, un haut responsable de l’administration de Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à discuter de ces propositions mais a prévenu : « Il y a certaines choses dans ces documents que les Russes savent inacceptables. »

« Nous ne reviendrons pas sur les principes fondamentaux sur lesquels est bâtie la sécurité européenne, dont le droit de tous les pays à décider de leur propre avenir et leur politique étrangère, en dehors de toute interférence extérieure », a dit la porte-parole de la Maison blanche Jen Psaki.

Les Etats-Unis répondront dans le courant de la semaine prochaine et discuteront avec leurs alliés, a-t-elle ajouté.

Dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Moscou et Washington sur le dossier ukrainien, la Russie a mis en garde il y a un semaine contre le risque d’une confrontation majeure avec l’Occident si les États-Unis et leurs alliés ne réfléchissaient pas sérieusement à apporter des gages de sécurité à Moscou.

DROIT DE VETO

Selon Washington, la Russie a massé plus de 100.000 soldats aux frontières de l’Ukraine, prélude possible à une invasion. Moscou nie toute intention belliqueuse, dénonce le comportement agressif de Kiev et des Occidentaux et déclare que ces mouvements de troupes sont de nature purement défensive.

« La ligne suivie par les Etats-Unis et l’Otan ces dernières années consistant à aggraver volontairement la situation sécuritaire est absolument inacceptable et extrêmement dangereuse », a déclaré Sergueï Riabkov à la presse.

Les principales propositions de Moscou figurent dans deux documents – un projet de traité avec les pays de l’Otan, un autre avec les Etats-Unis – que le ministère russe des Affaires étrangères a rendu publics.

La Russie exige principalement qu’aucune troupe ou équipement militaire supplémentaire ne soit déployé par l’Otan en dehors des pays qui constituaient l’Alliance en mai 1997 – avant le début de l’expansion vers l’Est – sauf cas exceptionnels et en accord avec Moscou.

Cela fournirait de facto un droit de veto à la Russie sur les décisions de l’Otan – d’ores et déjà jugé inacceptable par l’Alliance – et impliquerait l’abandon par l’Otan de toute activité militaire en Ukraine, en Europe orientale, dans le Caucase et en Asie centrale.

Le traité avec les Etats-Unis empêcherait parallèlement Moscou et Washington de déployer des armes nucléaires en dehors de leurs territoires, ce qui mettrait fin aux arrangements de l’Otan pour le partage des moyens nucléaires, par lesquels des pays européens de l’Alliance fournissent des moyens aériens capables de transporter les armes nucléaires américaines.

Pour l’universitaire britannique Sam Greene, spécialiste de la Russie au King’s College de Londres, avec ces propositions détaillées vendredi, le président russe Vladimir Poutine « trace une ligne autour de l’espace post-soviétique et plante une pancarte ‘défense d’entrer' ».

(Avec la rédaction de Moscou, Robin Emmott à Bruxelles, Steve Holland à Washington et Trevor Hunnicutt à bord d’Air Force One; version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)

tagreuters.com2021binary_LYNXMPEHBG10N-FILEDIMAGE

Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.

Vos dons sont déductibles d'impôts

Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.
JE FAIS UN DON MAINTENANT

Les commentaires sont fermés.

LES ARTICLES LES PLUS LUS