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La Biélorussie évacue des camps de migrants à la frontière polonaise

par Kacper Pempel et Charlotte Bruneau

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BRUZGI, Biélorussie (Reuters) – La Biélorussie a évacué jeudi les principaux camps de migrants à sa frontière avec la Pologne, ce qui pourrait constituer une étape majeure vers une issue à cette crise impliquant également la Russie et l’ensemble de l’Union européenne.

D’après l’agence de presse biélorusse Belta, des migrants qui s’abritaient dans ces camps de fortune érigés dans la forêt ont été emmenés vers un hangar un peu plus éloigné de la frontière.

Un porte-parole des douaniers polonais a confirmé que ces camps avaient été évacués.

« Ces camps sont désormais vides, les migrants ont été le plus probablement emmenés vers le centre de logistique et de transport qui n’est pas loin du poste frontière de Bruzgi », a dit ce porte-parole.

« Il n’y avait pas d’autres camps de ce type (…) mais il y a eu des groupes qui apparaissaient à d’autres endroits pour tenter de franchir la frontière. Nous allons voir ce qui se passe dans les prochaines heures (…) Il y a encore des gens par là mais ça se vide clairement. »

L’Union européenne accuse la Biélorussie d’avoir acheminé des milliers de migrants en provenance du Moyen-Orient pour créer une situation de crise à la frontière de la Pologne mais aussi de la Lituanie, en représailles aux sanctions imposées après la répression des manifestations de 2020 contre la réélection du président Alexandre Loukachenko. Minsk dément toute instrumentalisation.

Une dizaine de ces personnes semblent être mortes dans le froid glacial des forêts biélorusses proches de la frontière.

Ces dernières semaines, des centaines de migrants ont tenté chaque nuit de passer en Pologne en affrontant les forces polonaises.

L’évacuation de ces camps intervient après une intense activité diplomatique qui a notamment vu la chancelière allemande Angela Merkel s’entretenir à deux reprises, lundi et mercredi, avec Alexandre Loukachenko, qui n’avait eu aucun contact avec le moindre dirigeant occidental depuis sa réélection de 2020.

L’UE REFUSE DE NÉGOCIER AVEC LA BIÉLORUSSIE

La Biélorussie a rapporté jeudi que son président avait soumis à Angela Merkel un plan de sortie de crise, qui prévoirait le rapatriement de 5.000 migrants par Minsk et la prise en charge de 2.000 autres par l’Union européenne.

Berlin a démenti tout accord. Une source gouvernementale allemande a souligné que la crise actuelle était « un problème européen pour lequel l’Allemagne n’agi[ssai]t pas seule ».

L’exécutif européen n’avait pas répondu dans l’immédiat à la proposition de Minsk, mais il avait fait savoir auparavant qu’il n’entendait pas négocier avec Alexandre Loukachenko.

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7 ont lancé un appel jeudi à la Biélorussie pour qu’elle mette un terme à des « actes inhumains » qui « mettent la vie de personnes en danger ».

« Nous appelons le régime à cesser immédiatement sa campagne agressive et d’exploitation afin d’éviter d’autres morts et souffrances, » déclarent-ils dans un communiqué.

Près de 430 Irakiens se trouvaient jeudi à l’aéroport de Minsk pour rentrer dans leur pays à bord des premiers vols de rapatriement de ce type depuis le mois d’août.

Le ministère irakien des Affaires étrangères a précisé qu’une escale était prévue à Erbil, dans le nord kurde du pays, avant l’arrivée à Bagdad.

Les Irakiens, pour la plupart kurdes, représentent une part importante des migrants bloqués à la frontière et dans les forêts biélorusses.

« Je ne retournerais pas (en Irak) si ce n’était pour ma femme », a dit à Reuters un Kurde irakien âgé de 30 ans qui a tenté de franchir au moins huit fois la frontière.

« Elle ne veut pas retourner avec moi à la frontière, car elle a vu trop d’horreurs là-bas. »

Bruxelles espère que la pression exercée sur les compagnies aériennes pour qu’elles cessent d’acheminer des migrants à Minsk en provenance du Proche-Orient portera ses fruits.

Plusieurs compagnies ont déjà accepté de suspendre leurs vols vers la capitale biélorusse.

(Reportage Estelle Shirbon, Anna Koper, Kacper Pempel, Pawel Florkiewicz, Matthias Williams, Charlotte Bruneau, Vladimir Soldatkin, avec William James et John Davison, version française Laetitia Volga, Diana Mandiá et Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)

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