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Pas de baby-boom lié au confinement en Europe avec l’incertitude économique

par Gavin Jones et Emma Thomasson

ROME/BERLIN (Reuters) – Si certains s’attendaient à un baby-boom lié au confinement, conséquence logique d’un isolement prolongé à domicile, les couples en Europe semblent avoir plutôt retardé leurs projets d’enfant face aux incertitudes économiques.

En Italie, les naissances en décembre – neuf mois après le premier confinement – ont chuté de 21,6 %, selon les chiffres recueillis auprès d’un échantillon de 15 villes italiennes publiés cette semaine par l’institut de statistique ISTAT.

L’impact se fait aussi sentir sur les mariages, qui ont diminué de plus de moitié en Italie au cours des dix premiers mois de l’année dernière, ce que le président de l’ISTAT, Gian Carlo Blangiardo, a qualifié de « facteur supplémentaire d’un probable déclin des naissances dans un avenir immédiat ».

En France, la célébration des mariages en 2020 a particulièrement été touchée par les mesures interdisant ou limitant les grands regroupements de personnes pour ralentir la propagation du virus. Leur nombre a baissé de 34% par rapport à 2019.

Les démographes prédisent une baisse des naissances dans toute l’Europe pour 2021, des suites des conséquences des mesures de confinement en 2020.

Une enquête menée dans cinq pays européens pendant la période de confinement de mars et avril a montré que de nombreux couples ont renoncé à avoir des enfants.

Les Allemands et les Français étaient plus nombreux à dire qu’ils retardaient ce projet, tandis que les Italiens étaient plus nombreux à déclarer l’avoir complètement abandonné.

L’année dernière, la Grande-Bretagne a enregistré une chute des importations de poussettes pour bébés, qui ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2000.

Bien que ses données ne soient pas encore complètes, l’office allemand des statistiques a déclaré que 2020 était probablement la première année depuis 2011 où la population n’a pas augmenté, à la fois en raison de la baisse des naissances et de celle de l’immigration.

« Plus les craintes économiques sont grandes, plus l’impact sur le taux de natalité est important », explique Martin Bujard, directeur adjoint de l’Institut fédéral allemand de recherche sur la population.

« Dans les pays où l’État-providence minimise l’impact économique, comme en Allemagne, les effets négatifs pourraient être moindres », ajoute-t-il cependant.

(Bureaux de Reuters, version française Kate Entringer)

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