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Une recrudescence des conflits intercommunautaires inquiète le Tchad et ses autorités

Par une communication écrite du 15 décembre 2020, la Présidence de la République du Tchad pointe du doigt la responsabilité des autorités administratives et traditionnelles locales dans la persistance des conflits d’exploitation et des conflits intercommunautaires dans le pays.

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Plusieurs conflits ayant causé des morts d’hommes sont enregistrés à travers le Tchad au cours de ces deux derniers mois.

Depuis la mi-novembre, le Tchad a enregistré environ 50 morts dans des affrontements intercommunautaires. 22 morts, selon les sources officielles, dans la Kabbia au Mayo-Kebbi Est, en date des 22 et 23 novembre. 25 morts dans le Département d’Assinet au Batha, le 12 décembre. 7 morts à Gabringolo dans la province de la Tandjilé, le 13 décembre. Pour ne citer que ceux-là.

Dans une note circulaire adressée aux membres du gouvernement, gouverneurs de province, responsables administratifs et chefs traditionnels, le Ministre d’Etat, ministre Secrétaire Général de la Présidence, Kalzeubé Payimi Deubet, a donné des consignes fermes en vue de la gestion de ces conflits.

Selon lui, « la recrudescence des conflits inexplicables, incompréhensibles et inacceptables de ces dernières semaines dénotent de la défaillance des Administrations territoriales et traditionnelles locales ainsi que du manque d’anticipation ». Aussi recommande-t-il que « tous les auteurs et présumés auteurs quels qu’ils soient doivent être recherchés, arrêtés et traduits en justice ». Il recommande par ailleurs que tous les coupables de ces « crimes odieux » soient transférés loin de leur circonscription pour purger leurs peines.

Dans sa missive, le Ministre Secrétaire Général de la Présidence a également demandé « à toutes les autorités administratives de recenser les conflits latents et mener une vaste campagne de sensibilisation dans leurs circonscriptions respectives en vue de prévenir toute survenue des conflits fratricides ou intercommunautaires autour d’une fausse cause telle que les points d’eau, les pâturages et les champs ».

Avant cette sortie du Secrétaire Général de la Présidence, la Conférence Episcopale du Tchad avait déjà invité le Président de la République à intervenir pour mettre un terme à ces conflits en démontrant un en train similaire à celui qu’il affiche pour lutter contre le terrorisme au Tchad et ailleurs en Afrique.

Par ailleurs, vu que ces conflits intercommunautaires opposent bien souvent des agriculteurs sédentaires à des éleveurs transhumants, le journaliste et analyste politique tchadien, Michaël Didama, suggère : « Que les agriculteurs continuent à accueillir les éleveurs. Que les autorités jouent leur rôle. Que les éleveurs respectent ceux qui les accueillent. C’est à ce prix que nous allons éviter ces massacres horribles et inutiles ».

Yamingué Bétinbaye

Docteur en géographie

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