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Combats au Sud-Liban, où Israël dit mener des raids « ciblés » contre le Hezbollah

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par James Mackenzie, Maya Gebeily et Timour Azhari

JERUSALEM/BEYROUTH (Reuters) – L’armée israélienne a fait état de violents combats face au Hezbollah mardi dans le sud du Liban, où elle a dit mener des opérations terrestres « ciblées » contre le mouvement chiite libanais et appelé les habitants d’une vingtaine de localités à quitter immédiatement leurs domiciles.

Le porte-parole du Hezbollah Mohammad Afif a démenti dans une déclaration à Reuters toute incursion de troupes israéliennes au Liban. Le Hezbollah n’est pas engagé dans des « affrontements directs au sol » avec les troupes israéliennes mais est prêt à le faire, a-t-il ajouté.

Le Hezbollah a annoncé avoir tiré des missiles sur le QG du Mossad et la base de Glilot du renseignement militaire israélien en périphérie de Tel Aviv, où les sirènes d’alerte ont retenti.

Ces frappes ne sont « que le début », a averti Mohammad Afif.

L’armée israélienne a déclaré que des troupes au sol menaient depuis la nuit dernière, avec l’appui de l’aviation et de l’artillerie, des « assauts terrestres limités, localisés et ciblés » contre le Hezbollah dans des villages libanais proches de la frontière qui représentent « une menace immédiate » pour les communautés israéliennes du nord de l’Etat hébreu.

« Le Hezbollah a transformé ces villages (…) en bases militaires prêtes à attaquer Israël », a justifié mardi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de Tsahal.

Cette incursion terrestre marque une nouvelle étape du conflit entre Israël et l’organisation chiite pro-iranienne, dont le chef historique Hassan Nasrallah a été tué vendredi par une frappe israélienne.

Il y a deux semaines, une double vague d’explosions d’appareils de communication utilisés par le Hezbollah a fait 39 morts et environ 3.000 blessés et Israël a lancé il y a huit jours une campagne massive de bombardements contre des cibles liées au mouvement chiite à travers le Liban qui ont fait un millier de morts et plus d’un million de déplacés, selon le gouvernement libanais.

Pour le Premier ministre libanais par intérim Najib Mikati, le Liban est entré dans une des phases les plus dangereuses de son histoire. Lors d’une réunion avec des pays donateurs, il a plaidé pour une aide de 400 millions de dollars afin de faire face aux conséquences de l’extension du conflit.

Malgré les coups sévères qu’il a portés au « Parti de Dieu », Israël n’exclut pas une opération terrestre à grande échelle au Liban pour mener à bien son objectif de rétablir la sécurité dans le nord de son territoire, visé par les tirs quasi incessants du Hezbollah depuis le début de la guerre de Gaza il y a près d’un an.

UN CAMP DE RÉFUGIÉS PALESTINIENS VISÉ PRÈS DE SAÏDA

Une source sécuritaire libanaise a déclaré que des unités israéliennes avaient franchi la frontière au cours de la nuit pour des opérations de reconnaissance et que l’armée libanaise, qui se tient à l’écart des principaux conflits avec Israël, s’était redéployée sur des postes d’observation avancés.

La Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a dit avoir été informée par Israël de son intention de mener des incursions limitées au Liban, ajoutant que ses casques bleus restaient sur leurs positions.

Des habitants de la ville libanaise d’Aïta El-Chaab, à la frontière, ont fait état d’intenses bombardements et la présence d’hélicoptères et de drones.

Selon deux sources sécuritaires palestiniennes, une frappe israélienne a été menée contre un bâtiment situé dans le camp de réfugiés d’Aïn El-Héloué, près de la ville de Saïda, ciblant Mounir Maqdah, le commandant de la branche libanaise des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa – le bras armé du Fatah, dont on ignore s’il est mort ou vivant.

Le ministère libanais de la Santé a fait état mardi en début de journée d’un bilan de 95 morts et 172 blessés par des frappes israéliennes ayant visé Beyrouth, le Sud-Liban et la plaine de la Bekaa au cours des dernières 24 heures.

En Syrie, trois civils ont été tués et neuf autres blessés par une frappe aérienne israélienne sur Damas, ont rapporté les médias d’Etat syriens, citant une source militaire.

Le Hezbollah a annoncé avoir tiré mardi à l’artillerie et avec des roquettes sur des troupes de Tsahal à Metula, dans le nord d’Israël. Sans faire allusion à des raids terrestres israéliens, il a également annoncé un peu plus tard avoir tiré de nouveaux missiles « Fadi-4 » sur le QG du Mossad et la base de Glilot du renseignement militaire en périphérie de Tel Aviv.

Les rebelles houthistes du Yémen, autre groupe armé aligné sur l’Iran, ont quant à eux déclaré avoir lancé mardi des attaques au drone en direction de Tel Aviv et d’Eilat.

Israël a rejeté la semaine dernière une proposition de cessez-le-feu de 21 jours à la frontière libanaise, formulée par les Etats-Unis et la France avec l’objectif de disposer d’une fenêtre diplomatique pour permettre aux civils déplacés de rentrer chez eux, des deux côtés de la frontière.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a dit avoir informé son homologue américain, Lloyd Austin, et que ce dernier était convenu de l’importance de démanteler les infrastructures du Hezbollah le long de la frontière avec le Liban.

(Bureaux de Beyrouth, du Caire et de Washington, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)

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