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JO: Apithy-Brunet triomphe de Balzer au sabre, doublé français

par Vincent Daheron

PARIS (Reuters) – Habituellement faible pourvoyeur de médailles olympiques, le sabre féminin français a vécu lundi à Paris une journée de rêve, avec le sacre de Manon Apithy-Brunet face à Sara Balzer, pour un doublé tricolore.

« Je ne réalise pas. Championne olympique, moi ? Je dois juste être en train de rêver », a savouré la première nommée.

Dans le cadre majestueux du Grand Palais, les spectateurs ont été les témoins d’un morceau d’histoire pour l’escrime française puisque la Lyonnaise de 28 ans est devenue la première sabreuse tricolore à décrocher l’or olympique, et la troisième escrimeuse après Pascale Trinquet (fleuret) en 1980 à Moscou et Laura Flessel (épée) en 1996 à Atlanta.

Plus précise pour contrer les attaques agressives de Sara Balzer, Manon Apithy-Brunet a fondé sa victoire sur un début de partie canon. Elle a rapidement mené 6-2 et a su contenir le retour de son adversaire pour conclure à 15-12.

Après s’être pris la tête entre les mains et avoir donné une belle accolade à la vaincue du soir, elle a été portée en triomphe par son mari, Boladé Apithy, sabreur en équipe de France lui aussi.

« Il fallait que j’extériorise donc je l’ai portée parce qu’il fallait que je fasse un truc. C’est difficile de décrire ce que je ressens mais c’est fabuleux », souriait ce dernier, deux jours après son élimination en huitièmes de finale.

« J’en ai rêvé, j’ai rêvé qu’il me saute dans les bras, il l’a fait et je l’en remercie », rigolait Manon Apithy-Brunet quelques minutes plus tard.

Depuis l’apparition du sabre féminin aux Jeux olympiques, en 2004, la France n’avait récolté que deux médailles: les deux à Tokyo en 2021, avec le bronze, déjà, de Manon Apithy-Brunet et l’argent dans l’épreuve par équipes.

« Il était possible qu’elles soient toutes les deux en finale mais je ne l’avais pas préparé », a admis Mathieu Gourdain, l’entraîneur de l’équipe de France. « C’est ma plus belle journée (à ce poste). Deux médailles à Paris, les deux plus belles. Qu’est-ce que je peux avoir de plus ? »

STYLES OPPOSÉS

Les deux coéquipières ont évolué dans deux univers différents devant un public survolté : la numéro deux mondiale Sara Balzer a dominé une à une ses adversaires avec assurance et sang-froid quand Manon Apithy-Brunet (5e mondiale) a été poussée plusieurs fois dans ses retranchements.

Dans un style diamétralement opposé à sa rivale d’un soir, Manon Apithy-Brunet a profité de chaque moment, célébrant telles des sacres aussi bien sa qualification en finale que son entrée sur la piste pour le dernier affrontement.

« C’était moi, je me suis libérée. J’avais juste envie d’apprécier ça, c’est tellement beau, c’est tellement fort », a-t-elle déclaré, sourire éclatant et médaille d’or autour du cou.

« Ils criaient tellement fort, ça me donnait les larmes aux yeux. Je me suis dit que c’était peut-être la seule fois de ma carrière, de ma vie que je vais vivre un truc aussi gros alors je devais le vivre avec eux. »

« Manon a une spontanéité naturelle et Sara est peut-être plus structurée, raisonnée », expliquait Mathieu Gourdain.

Elle a surtout davantage bataillé tout au long de la journée, son huitième de finale contre la Sud-Coréenne Yoon Ji-su (15-9) ayant été le moins serré de ses cinq matches.

Entre-temps, l’élimination en huitièmes de finale de la numéro un mondiale et double championne du monde japonaise Misaki Emura lui avait ouvert le champ des possibles.

Restait alors à dominer sa compatriote, pourtant favorite eu égard à sa place de numéro deux mondiale, dans la première finale féminine franco-française depuis le duel des épéistes Laura Flessel et Valérie Barlois à Atlanta 1996. « Pour moi, on a gagné l’or ensemble », voulait retenir Manon Apithy-Brunet.

Le Grand Palais a même cru pouvoir terminer la journée avec quatre médailles françaises, mais les fleurettistes Enzo Lefort et Maxime Pauty sont cruellement tombés pour une touche d’écart, à quelques minutes d’intervalle, en quarts de finale. Les larmes du second trahissaient son immense déception de ne pas se mêler à la fête.

(Reportage Vincent Daheron, édité par Bertrand Boucey et Jean Terzian)

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