Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Matthieu 6:26
La création est riche en leçons spirituelles ; Jésus en tire à plusieurs reprises (voir Matthieu 5:36, 45 ; 6:28, 30 ; 10:16, 29-31 ; 16:2-4 ; Jean 15:1-5 ; etc.). Ici, les animaux servent de leçon de dépendance à Dieu.
Si la relation avec Dieu peut être dévoyée par le souci de briller aux yeux des hommes (Matthieu 6:1-18), elle peut aussi être pervertie par la soif de posséder (Matthieu 6:19-34). Or, cette soif de posséder est un calcul insensé (Matthieu 6:19), elle détruit la lucidité (Matthieu 6:23) et crée une allégeance idolâtre à l’argent (Matthieu 6:24).
Le disciple de Jésus doit apprendre à valoriser ce qui demeure (Matthieu 6:20-21), à bien voir ce qui est essentiel (Matthieu 6:22), à choisir entre Dieu et l’Argent (Matthieu 6:24).
Ne vous inquiétez pas du lendemain
L’ennemi du chrétien, c’est l’inquiétude (Matthieu 6:25, 27, 28, 31, 34) qui renverse la hiérarchie des valeurs (Matthieu 6:25-26) et dissimule une part d’orgueil (Matthieu 6:27). Mais le Père n’est pas un de ces dieux païens dont il faut forcer la main pour qu’il l’ouvre et réponde à nos besoins (Matthieu 6:32).
Dieu est le Seigneur de la création, dont toute créature dépend (Matthieu 6:26, 28). C’est donc par la confiance en ce Dieu (Matthieu 6:30) et la soif de voir la justice enfin régner sur la terre (Matthieu 6:33), encore soumise à la peine, que le croyant calmera son angoisse pour ses besoins du lendemain (Matthieu 6:34).
Regardez les oiseaux du ciel
« C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? » ((Matthieu 6:25-26)
Jésus demande à ses disciples de ne pas se soucier du lendemain et les encourage à dépendre de Dieu. Une telle leçon n’exclut bien sûr pas la nécessité de travailler pour vivre (Proverbes 6:6-11; 2 Théssaloniciens 3:7-12) mais elle situe tout travail humain dans le cadre général de la providence divine : c’est Dieu qui, de manière ultime, nourrit (Matthieu 6:25-27) et donne de quoi se vêtir (Matthieu 6:28-30).
Le Seigneur s’opposer à la tension intérieure créée par les soucis. Tout est une question d’attitude intérieure.
Les Psalmistes constataient déjà : « Il est vain de vous lever très tôt et de vous coucher tard, et de vous donner tant de peine pour gagner votre pain. Car Dieu en donne autant à ses bien-aimés pendant qu’ils dorment » (Psaumes 127:2). « Rejette ton fardeau sur l’Éternel : il prendra soin de toi » (Psaumes 55:23).
L’apôtre Paul, qui recommande le travail honnête à ceux qui vivaient dans la paresse (2 Thessaloniciens 3.12), dit aussi : « Ne vous mettez en souci pour rien, mais en toute chose, exposez vos besoins à Dieu » (Philippiens 4:6).