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L’armée malienne dit avoir repoussé une attaque à Bamako, Al Qaïda revendique

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BAMAKO (Reuters) – L’armée malienne a assuré mardi que Bamako était totalement sous contrôle après l’attaque d’une école de gendarmerie par des insurgés, alors que des fusillades ont retenti avant l’aube à plusieurs endroits de la capitale, dont l’aéroport.

L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al Qaïda, qui a dit avoir attaqué simultanément une école de gendarmerie et une zone militaire de l’aéroport international de Bamako.

« Tôt ce matin, un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie de Faladié. Des opérations de ratissage sont actuellement en cours dans toute la zone », a dit l’armée dans un communiqué.

Dans un communiqué séparé diffusé un peu plus tard, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a invité les habitants de Bamako à « vaquer librement à leurs occupations » tout en signalant aux autorités « tout mouvement suspect ou fait digne d’intérêt ».

Faladié est un quartier situé à la périphérie sud-est de Bamako, près de l’aéroport international.

Des habitants ont fait état de nouveaux tirs dans l’après-midi dans ce secteur.

La tension était vive mardi à Bamako, où des groupes de jeunes constitués en milices d’autodéfense autoproclamées patrouillaient les rues.

Reuters a vu les restes calcinés d’un homme. Selon des témoins, il s’agissait d’un vendeur de cigarettes que des jeunes « justiciers » ont brûlé vif parce qu’il portait une ceinture de cartouchière, ce qui le rendait suspect à leurs yeux.

Le chef d’état-major de l’armée, le général Oumar Diarra, s’est rendu à l’école de gendarmerie de Faladié et a déclaré aux journalistes présents que les auteurs de cette « attaque complexe » avaient été « neutralisés ».

INSURRECTION SANS FIN

La télévision d’Etat a diffusé des images d’une dizaine d’hommes avec les yeux bandés et les corps floutés de deux personnes, l’une en uniforme et l’autre portant des vêtements civils.

Un journaliste de Reuters a entendu en fin de nuit des coups de feu dans le quartier de Banankabougou, près de Faladié. Les tirs ont commencé vers 05h30 GMT, avant le lever du soleil et des habitants qui se rendaient à la mosquée pour les prières du matin ont rebroussé chemin lorsque la fusillade a éclaté.

Le Mali et ses pays voisins du Sahel sont déstabilisés depuis plus de dix ans par une insurrection sanglante de groupes djihadistes liés à l’Etat islamique et à Al Qaïda mais les violences se sont rarement étendues à Bamako.

Des milliers de personnes ont été tuées et des millions d’autres ont été déplacées lors d’affrontements entre les forces militaires des pays de l’Afrique de l’Ouest et les combattants islamistes.

Les militaires ont pris le pouvoir au Mali à la faveur de deux coups d’Etat en 2020 et 2021 en dénonçant l’incapacité des autorités civiles à rétablir la sécurité dans le pays. Ils ont obtenu le départ de l’armée française et de la force de l’Onu, engagées dans la lutte contre les groupes islamistes armés, et se sont rapprochés de la Russie.

Plusieurs dizaines de mercenaires russes du groupe Wagner et de soldats de l’armée malienne ont été tués fin juillet dans le nord du pays, près de la frontière algérienne, au cours de combats contre les rebelles touaregs puis d’une embuscade tendue par des djihadistes.

(Tiemoko Diallo et Fadimata Kontao à Bamako, avec David Lewis à Nairobi et Bate Felix à Dakar; rédigé par Sofia Christensen, version française Zhifan Liu et Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

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