Le pasteur Aloys Evina ordonné évêque de l’Eglise de Dieu (Cleveland, Tennessee)
Le pasteur Aloys Evina, président du Journal Chrétien et pasteur de l’Eglise de Dieu à La Rochelle, membre de la Fédération Protestante de France (FPF), a été ordonné évêque ce dimanche, 20 juin 2021.
Aloys Evina, pasteur de l’Eglise de Dieu à La Rochelle, dans le sud-ouest de la France, a été ordonné évêque (bishop) de l’Eglise de Dieu (Cleveland, Tennessee) le 20 juin 2021 à Paris.
Qu’est-ce qu’un évêque?
Le mot grec épiskopos (surveillant) était employé pour des magistrats, l’empereur romain ou des philosophes qui jouaient le rôle de directeurs spirituels. Dans le Nouveau Testament, il est appliqué au Christ (« gardien », 1 Pierre 2:25), à la « charge » apostolique (Actes 1:20) et aux hommes responsables de la direction de l’Église (voir 1 Timothée 5:17 ; 1 Thessaloniciens 5:12 ; Hébreux 13:7).
Qualifications et fonction d’un évêque
Les qualifications morales et spirituelles requises des évêques sont énumérées dans 1 Timothée 3:1–7 et Tite 1:7: caractère moral irréprochable, capacité à enseigner, hospitalité, patience, expérience, sobriété, capacité à diriger et intégrité.
« Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente. » (1 Timothée 3:1)
Cette parole est certaine. Cette expression unique aux épîtres pastorales annonce une déclaration qui résume des doctrines clés. (voir 1 Timothée 3:1 ; 1; 4:9 ; 2 Timothée 2:11 ; Tite 3:8). Il est d’une importance primordiale pour toute église que ses responsables soient des enseignants qualifiés et qu’ils donnent le bon exemple à tous.
Si quelqu’un aspire… il désire. En grec, « aspirer » signifie « essayer d’atteindre » et décrit l’acte extérieur sans s’intéresser à la motivation intérieure, au contraire du verbe « désirer », qui évoque une passion dévorante et renvoie au désir du cœur. Ainsi associés, ils résument quels hommes sont dignes du ministère : ce sont ceux qui donnent l’impression de le rechercher car ils sont motivés par un désir intérieur intense.
« Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seul femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. » (1 Timothée 3:2)
Il faut. L’utilisation de ce mot grec met l’accent sur l’absolue nécessité, pour les responsables d’église, de mener une vie irréprochable.
irréprochable. Littéralement « non exposé à être attaqué » dans un sens judiciaire; aucune accusation ne doit tenir à son encontre. Aucun péché flagrant et public ne peut entacher la vie de ceux qui doivent servir d’exemple à suivre (voir 1 Timothée 3:10 ; 4:16 ; 5:7 ; Psaumes 101:6 ; Philippiens 3:17 ; 2 Thessaloniciens 3:9 ; Hébreux 13:7 ; 1 Pierre 5:3). C’est l’exigence fondamentale et absolue qui s’applique aux évêques. Les autres qualifications ne font qu’expliciter ce que signifie être irréprochable. Tite 1:6-7 utilise un autre mot grec de même sens.
mari d’une seule femme. Littéralement « homme d’une seule femme ». Il ne s’agit pas ici du mariage ou du divorce. Il n’est pas question de l’état civil du responsable, mais de sa pureté sexuelle et morale. Cette qualité figure en tête de liste, car c’est dans ce domaine que l’on rencontre le plus d’occasions de pécher.
sobre. Mot grec signifiant littéralement « ne buvant pas de vin », mais utilisé ici métaphoriquement dans le sens de « vigilant », « attentif » ou « plein de bon sens ». Les anciens doivent manifester une grande clarté d’esprit.
modéré. C’est-à-dire discipliné, sachant définir ses priorités et prendre au sérieux les questions spirituelles.
réglé dans sa conduite. Littéralement « ordonné ». Les anciens ne doivent pas mener une vie chaotique. S’ils se montrent incapables de mener leur propre barque, comment sauront-ils maintenir l’ordre dans l’Église ?
hospitalier. Nom composé grec signifiant « aimant les étrangers ». Dans ce domaine comme pour toutes les qualités spirituelles, les évêques doivent constituer un exemple à suivre. Leur vie et leur foyer doivent être ouverts, de sorte que tous puissent constater la qualité de leur spiritualité.
propre à l’enseignement. On ne trouve ce mot qu’ici et en 2 Timothée 2:24. Prêcher et expliquer la Parole, tel est le devoir suprême de l’évêque (1 Timothée 4:6, 11, 13 ; 1 Timothée 5:17 ; 2 Timothée 2:15, 24 ; Tite 2:1).
« Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. » (1 Timothée 3:3)
ni adonné au vin. Plus qu’une simple interdiction de l’ivrognerie, cette recommandation implique que l’évêque ne doit pas avoir la réputation d’aimer boire. Il importe que son jugement ne soit pas embrumé par l’alcool (voir Proverbes 31:4, 5 ; 1 Corinthiens 6:12) ; son style de vie doit différer radicalement de celui du monde et conduire les fidèles vers la sainteté, loin du péché (Romains 14:21).
ni violent. Littéralement « frappeur ». On attend d’un évêque qu’il réagisse avec calme et douceur aux situations délicates (2 Timothée 2:24-25), et en aucun cas par la violence.
indulgent. C’est-à-dire plein d’égards, aimable, bienveillant et prêt à accorder son pardon en cas de manquement, non rancunier.
pacifique. C’est-à-dire une personne paisible, peu encline à se battre, qui recherche avant tout l’harmonie et l’unité.
désintéressé. La motivation des évêques doit être l’amour pour Dieu et pour son peuple, pas l’argent (voir 1 Pierre 5:2). Si un évêque s’engage dans le ministère par intérêt, il montre que son cœur s’est fixé sur les choses du monde au lieu de s’attacher à celles de Dieu (Matthieu 6:24 ; 1 Jean 2:15).
« Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; » (1 Timothée 3:4)
il dirige bien sa propre maison. La vie familiale d’un évêque doit être aussi exemplaire que sa vie personnelle. Il doit « diriger » («présider à, exercer son autorité sur») «sa propre maison» (tout ce qui touche à son foyer, pas seulement sa femme et ses enfants) «bien» (de façon intrinsèque et sous tous rapports).
soumission. Terme militaire renvoyant aux soldats qui se plient à l’autorité d’un gradé. Les enfants d’un évêque doivent eux aussi faire partie des croyants, être bien élevés et respectueux.
« car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ? » (1 Timothée 3:5)
comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu ? Un évêque doit d’abord faire la preuve dans sa propre famille qu’il est capable de conduire les autres au salut et à la sanctification. Il montre ainsi que Dieu lui a conféré un don particulier de servir d’exemple spirituel par sa vertu, les services rendus, la résolution des conflits, la promotion de l’unité et la préservation des liens d’affection. S’il ne peut démontrer ces capacités essentielles au sein de sa famille, on ne peut présumer qu’il puisse les manifester au sein de l’Église.
« Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. » (1 Timothée 3:6)
Placer un nouveau converti en position d’autorité, c’est risquer de le faire tomber dans l’orgueil. Les évêques doivent donc être choisis parmi les hommes spirituellement les plus mûrs de l’assemblée.
il ne tombe sous le jugement du diable. Satan a été condamné parce que sa position d’archange l’avait fait céder à l’orgueil. Par conséquent, il a perdu sa place d’honneur et d’autorité (Ésaïe 14:12-14 ; Ézéchiel 28:11-19 ; voir Proverbes 16:18). On peut donc légitimement craindre qu’un nouveau converti, pas encore assez fort, trouve la même occasion de chute, s’il est placé prématurément en position d’autorité, et tombe sous le même jugement.
« Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable. » (1 Timothée 3:7)
Un responsable d’église doit conserver une réputation irréprochable auprès des inconvertis, même si ces derniers contestent ses positions morales et théologiques. Il ne pourrait avoir le moindre impact spirituel sur des personnes qui ne le respecteraient pas en tant qu’homme. Voir Matthieu 5:48 ; Philippiens 2:15.
« Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu ; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête » (Tite 1:7)
économe de Dieu. Un économe désignait une personne chargée de gérer les ressources d’autrui pour le plus grand bien des êtres aimés de son maître. Dans ce contexte, celui qui «gère» des vérités spirituelles vit pour Dieu et est en permanence responsable devant lui. L’Église appartient à Dieu (Actes 20:28 ; 1 Timothée 3:15 ; 1 Pierre 5:2-4); les évêques doivent donc lui rendre des comptes quant à leur façon de la diriger (Hébreux 13:17).
Ici, le vin inclut toute boisson alcoolisée qui embrume l’esprit ou lève les inhibitions (voir Proverbes 23:29-35 ; Proverbes 31:4-7). Par extension, l’interdiction s’applique à toute autre substance, par exemple la drogue, qui modifie l’état de conscience.
ni porté à un gain honteux. Même au sein de l’Église primitive, il s’est trouvé des hommes désireux de devenir pasteurs pour gagner de l’argent (voir verset 11 ; 1 Pierre 5:2 ; 2 Pierre 2:1-3). Il ne doit pas en être ainsi pour l’évêque.
A propos de l’Eglise de Dieu
L’Église de Dieu (anglais : Church of God (Cleveland)) est une église évangélique pentecôtiste basée à Cleveland, dans le Tennessee aux États-Unis. Ele a ses origines en 1884, dans une réflexion du pasteur Richard G. Spurling et son père Richard Spurling, qui les amena à quitter leur église baptiste en raison de désaccords théologiques.
L’Eglise de Dieu est officiellement fondée le jeudi 19 août 1886, sous le nom d’Union Chrétienne, dans le Comté de Monroe, dans le Tennessee, aux États-Unis. Elle a adopté le « Église de Dieu » le vendredi 11 janvier 1907, en s’appuyant sur 1 Corinthiens 1:2 et 2 Corinthiens 1:17. Pour plus d’information, lire l’histoire de l’Eglise de Dieu.