Le Liban attend des propositions de cessez-le-feu concrètes, dit le président du Parlement
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.BEYROUTH/JÉRUSALEM (Reuters) – Le Liban attend des propositions concrètes de cessez-le-feu, a déclaré mercredi le président du Parlement, Nabih Berri, après qu’un haut responsable américain a déclaré avoir vu « une opportunité » vers une trêve prochaine dans le conflit entre Israël et le Hezbollah.
L’armée israélienne a frappé pour la deuxième journée consécutive des positions du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat.
Cependant, six personnes sont mortes dans les montagnes d’Aaramoun, à environ 15 km de Beyrouth, après une frappe israélienne tôt mercredi, a indiqué le ministère libanais de la Santé.
Le conflit ouvert entre Israël et la milice chiite pro-iranienne s’est intensifié fin septembre après près d’un an d’échanges de tirs réguliers de part et d’autre de la frontière, en parrallèle à la guerre dans la bande de Gaza.
L’émissaire de la Maison blanche, Amos Hochstein, a déclaré aux journalistes qu’il pensait qu’il y existait « une opportunité » de parvenir prochainement à une trêve au Liban, a rapporté mardi Axios. « J’ai bon espoir que nous puissions y parvenir », a-t-il dit au site d’informations américain.
L’administration sortante du président américain Joe Biden continue d’espérer une résolution du conflit au Liban alors que les tentatives de cessez-le-feu à Gaza sont au point mort après que le Qatar a mis fin à ses efforts de médiation.
Les États-Unis et d’autres pays affirment qu’un cessez-le-feu doit reposer sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui a mis fin à une guerre entre les deux parties en 2006. La résolution exige que les zones du sud du Liban proches de la frontière israélienne soient exemptes de combattants autre que ceux de l’armée libanaise.
Israël s’est longtemps plaint que cette résolution n’avait jamais été mise en œuvre, pointant du doigt la présence d’armes et de combattants du Hezbollah à la frontière. Le Liban a de son côté accusé Israël d’avoir violé la résolution, les avions de guerre israéliens passant régulièrement au-dessus de son espace aérien.
Le président du Parlement, Nabih Berri, qui a l’assentiment du Hezbollah pour mener des négociations, a déclaré au journal Asharq el Awsat que le Liban n’avait pas été informé officiellement d’une quelconque nouvelle proposition de cessez-le-feu.
« Ce qui est sur la table, c’est seulement la résolution 1701 et ses dispositions, qui doivent être mises en œuvre et respectées par les deux parties, et pas seulement par la partie libanaise », a déclaré Nabih Berri, qui a aidé à négocier la trêve de 2006.
Lundi, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a déclaré qu’il y avait eu « certains progrès » dans les négociations de cessez-le-feu au Liban, même si le principal défi serait son application.
Le nouveau ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a lui affirmé qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu au Liban tant qu’Israël n’aurait pas atteint ses objectifs dans ce pays, notamment le désarmement du Hezbollah et le retour des Israéliens évacués dans le nord d’Israël.
(Reportage par Timour Azhari et Riham AlKousaa à Beyrouth, James Mackenzie à Jérusalem, Clauda Tanios et Tala Ramadan à Dubaï, rédigé par Tom Perry ; version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)
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