Cameroun : un rapport accablant accuse les opérateurs vietnamiens d’exploiter illégalement les forêts du pays
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Un rapport d’une quarantaine de pages publié par l’ONG Environnemental Investigation Agency (EIA) et le Centre pour l’environnement et le développement (CED) dénonce comment des sociétés vietnamiennes vident illégalement les forets camerounaises sans être inquiétées.
C’est un véritable état des lieux dressé par le rapport rédigé intitulé « bois volé, temples souillés : les conséquences néfastes du commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam sur les populations et les forêts camerounaises ».
« Le Vietnam a supplanté les débouchés européens historiques. Il est le deuxième client du Cameroun après la Chine. Mais personne n’est en mesure de dire d’où provient le bois acheté. Il n’existe aucune traçabilité. Cette opacité va de pair avec un manque à gagner important pour les recettes de l’Etat », constate Samuel Nguiffo, le directeur du CED, interrogé par le journal Le Monde Afrique.
Les deux ONG ont dénoncé, « la violation généralisée des lois sur l’exportation ; l’évasion fiscale, l’exploitation illégale et le non-respect des aires protégées ; et des opérations de blanchiment couvertes par la paperasse ». Sur cette dernière dérive, le rapport précise qu’« afin de répondre aux exigences des autorités vietnamiennes, plusieurs des sociétés qui font le commerce du bois ont concentré leurs efforts sur l’obtention de documents camerounais, en faisant abstraction de l’origine réelle du bois mis sur le marché vietnamien ».
Selon le journal Le Monde Afrique, « Elles agissent le plus souvent comme de discrètes sociétés de négoce, en blanchissant du bois provenant de coupes illégales issues de petits permis attribués en dehors des grandes concessions. ».
Les « ventes de coupe » sont les permis les plus affectionnés elles sont attribuées pour trois ans sur de petites superficies de 2 500 hectares et ouvrent la voie à une exploitation sans limites. Les enquêteurs de l’EIA ont recueilli plusieurs témoignages attestant de falsifications de documents pour permettre le transport et l’exportation des grumes.
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