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Les chrétiens sont de plus en plus persécutés au Pakistan

Les systèmes politiques et médiatiques internationaux ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Depuis sa création en 2003, le Journal Chrétien, service de presse reconnu par l'Etat, est une force démocratique importante pour tous les chrétiens, les pasteurs et les églises parce qu'il les défend et fait éclater la vérité et l’injustice. Lire la suite.

Le Pakistan est devenu un pays dangereux pour les chrétiens à cause des lois anti-blasphème, des attaques islamistes et de la discrimination publique.

Fin juillet, au Pakistan, il y aura des élections et des tentatives sont faites pour mettre la minorité chrétienne à l’écart sans qu’aucun parti politique ne leur promette quoi que ce soit dans ses campagnes. C’est ce qui ressort clairement de la récente tentative d’assassinat du ministre de l’Intérieur lorsqu’il a rencontré des chrétiens. Un homme qui appartiendrait à un nouveau parti islamique radical appelé Tehreek-e-Labaik, ce qui signifie «Mouvement des successeurs du Prophète» a tiré sur le ministre Ahsan Iqbal, âgé de 59 ans, le 6 mai 2018. Ce nouveau parti exige une application plus stricte des lois draconiennes du pays en matière de blasphème. Le ministre, d’un autre côté, est issu du parti au pouvoir Ligue Pakistan Musulmane-Nawaz (PML-N), qui veut empêcher que les lois sur le blasphème soient utilisées pour discriminer les minorités religieuses.

Les attaques contre des politiciens de haut rang font partie de la stratégie

Le but principal du parti Tehreek-e-Labaik est de punir le blasphème. Le parti comprend des partisans de Mumtaz Qadri, qui a abattu le gouverneur de la province du Pendjab, Salman Taseer, en 2011 pour avoir combattu les lois sur le blasphème. L’ironie du sort était que Qadri était l’un des gardes du corps de Taseer. Le chrétien Shahbaz Bhatti, alors ministre des questions relatives aux minorités, a été assassiné en 2011 aussi, parce qu’il exigeait la libération d’une mère chrétienne, Asia Bibi, faussement accusée de blasphème.

Les attaques contre les politiciens de haut rang qui se prononcent pour les chrétiens ou pour leurs droits appartiennent à la stratégie des forces islamistes avec laquelle ils peuvent tenir des minorités sous la coupe de la population musulmane du pays. Pour les islamistes, l’isolement des minorités fait partie de leur vision du Pakistan, qu’ils croient n’appartenir qu’aux musulmans.

Les chrétiens sont des cibles faciles et vulnérables

Un élève chrétien de 17 ans, Sharoon Masih (photo), a été battu à mort par son camarade de classe musulman Ahmed Raza en août 2017. La raison ? Il avait bu de l’eau dans un verre utilisé par tous les élèves de la classe, et Raza considérait Sharoon comme «impur» car Sharoon Masih était chrétien. Il était le seul chrétien de la classe. Ses parents ont accepté une indemnisation de 13’ 500 US-Dollars et n’ont pas insisté pour que le coupable soit puni. Apparemment, les parents étaient sous pression ou n’avaient pas confiance dans la police et le système juridique du pays. «C’est une blessure avec laquelle nous devons vivre toute notre vie, mais nous espérons qu’Ahmed réalisera un jour le mal qu’il nous a fait», a déclaré la mère de la victime, Razia Bibi, aux médias. La police n’avait pas mené d’enquête en bonne et due forme après le meurtre et le tribunal n’aurait donc pas pu condamner l’auteur du crime.

Les groupes de défense des droits de l’homme affirment que les musulmans locaux accusent souvent les chrétiens de blasphème simplement pour se venger ou pour des disputes personnelles ridicules. Ils le font, même s’ils savent que les lois sur le blasphème prévoient la peine de mort. De manière injustifiable, les lois sur le blasphème ne prévoient pas qu’un faux accusateur ou témoin soit puni dans les procès pour blasphème. Les chrétiens du Pakistan font également face à des attaques de militants et de terroristes tels que les talibans et l’EI, mais aussi à la discrimination et au harcèlement de la part des autorités.

Les partis ne veulent pas passer pour être antimusulmans

Aucun des partis au pouvoir n’a osé prendre des mesures sérieuses pour libérer le pays de l’extrémisme parce que les couches conservatrices de la population étaient devenues trop puissantes. Aucun parti au Pakistan, à prédominance musulmane, ne veut être qualifié d’«anti-musulman».
Quel que soit le résultat des élections de juillet 2018, en tant que membres du Corps du Christ, nous souffrons aussi lorsque des chrétiens du Pakistan sont blessés.

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