Le camp Biden voit ses espoirs se réduire dans quatre Etats-clés
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Nandita Bose, Jarrett Renshaw et Stephanie Kelly
LAS VEGAS/WASHINGTON (Reuters) – A trois mois et demi de l’élection présidentielle américaine, des stratèges démocrates commencent à perdre espoir de voir Joe Biden l’emporter dans quatre des sept Etats jugés susceptibles de faire basculer le scrutin dans l’un ou l’autre camp.
Depuis des semaines, son rival républicain Donald Trump est donné vainqueur, marge d’erreur comprise, par les sondages en Géorgie, dans l’Arizona et le Nevada, remportés par le président démocrate en 2020, ainsi qu’en Caroline du Nord, que les démocrates espéraient un moment reprendre au Grand Old Party.
Cette avance s’est encore consolidée après la prestation ratée de Joe Biden lors du débat du 27 juin face à son rival et les enquêtes d’opinion n’ont pas encore intégré les conséquences de la tentative d’assassinat de Donald Trump samedi dernier lors d’un meeting en Pennsylvanie.
L’échéance reste lointaine et ces calculs demeurent très hypothétiques mais pour nombre de responsables de la campagne Biden ou d’officiels du Parti démocrate interrogés par Reuters, le président sortant ne pourra s’adjuger la majorité de 270 grands électeurs nécessaire pour accéder à la Maison blanche que s’il s’impose dans les trois Etats industriels de la Rust Belt (ceinture de rouille) que sont la Pennsylvanie, le Wisconsin et le Michigan, ainsi que dans une circonscription disputée du Nebraska.
« Ça s’annonce très serré » en Géorgie, dans l’Arizona et le Nevada, résume un stratège démocrate. « Le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin sont le chemin le plus clair pour obtenir les 270. C’est là-dessus que nous nous concentrons. »
Dan Kanninen, chargé de superviser la campagne démocrate dans ces « Etats bascule », assure n’avoir renoncé à rien. Les équipes ont été renforcées dans l’Arizona et le Nevada, dit-il, avec l’objectif de rester « ultra-compétitifs » dans tous les « battleground States ». « Je ne vois pas la carte se rétrécir », affirme-t-il. Plus de 2.000 collaborateurs travailleront dans les sept Etats bascule d’ici la fin de l’été.
Joe Biden était en déplacement dans le Nevada mercredi quand la Maison blanche a fait savoir qu’il était positif au Covid et devait annuler un discours. L’âge (81 ans) et l’état de santé du président sont ouvertement considérés désormais par une partie de l’état-major démocrate comme un fardeau en prévision de la présidentielle du 5 novembre.
La crainte est aussi de voir le Parti républicain contrôler les deux chambres du Congrès à l’issue des élections parlementaires qui se tiendront en parallèle.
Plusieurs grandes figures du Parti démocrate, du chef de la majorité au Sénat Chuck Schumer à l’ex-présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi ont exprimé leur inquiétude à ce sujet ces derniers jours.
« Quand rien ne va, rien ne va nulle part », déplore James Carville, stratège démocrate chevronné. « C’est le pire été pour un parti national depuis les Républicains et le Watergate », dit-il par allusion au scandale ayant abouti à la démission de Richard Nixon en 1974.
En 2020, Joe Biden s’était imposé à la présidentielle avec une avance de sept millions de voix et 306 grands électeurs sur 538. La carte électorale telle qu’elle se dessine cette année au vu des sondages devrait accoucher d’un résultat autrement plus serré, d’autant que certains sondages font état d’une progression de Donald Trump dans des Etats démocrates comme la Virginie, le New Hampshire voire le Minnesota, où aucun candidat présidentiel républicain n’a gagné depuis 1972.
Chaque voix de grand électeur sera précieuse. Dans le Nebraska, le seul Etat avec le Maine où la règle du « winner-takes-all » (« le vainqueur prend tout ») ne s’applique pas, Joe Biden avait remporté en 2020 une voix dans la circonscription d’Omaha. Mais les républicains, qui tiennent l’Etat, comptent se réunir dans le courant du mois pour imposer la règle du « winner-takes-all » en novembre.
Pour le sondeur républicain Whit Ayres, Joe Biden « devra piocher la carte décisive et ne pas manquer un seul vote potentiellement en sa faveur s’il veut passer de justesse la ligne d’arrivée des 270 ».
(Avec la contribution de Steve Holland à Washington et Bianca Flowers à Chicago ; Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Kate Entringer)
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