L’exécutif européen pour avancer l’adhésion de l’Ukraine à l’UE
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Gabriela Baczynska et Marine Strauss
BRUXELLES (Reuters) – De hauts responsables de l’Union européenne (UE) ont recommandé mercredi que l’Ukraine soit invitée à entamer des négociations d’adhésion dès que Kyiv aura rempli les conditions finales, rapprochant ainsi le pays de son principal objectif stratégique, alors même qu’il s’efforce de repousser l’invasion de la Russie.
« La Commission recommande au Conseil (de l’UE) d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine », a déclaré la Commission européenne basée à Bruxelles.
Elle a ajouté que les pourparlers devraient être officiellement lancés une fois que Kyiv aura satisfait aux conditions restantes portant sur la lutte contre la corruption, l’adoption d’une loi sur le lobbying conforme aux normes de l’UE et le renforcement des garanties pour les minorités nationales.
Cette recommandation constitue une étape importante sur la voie de l’intégration occidentale de Kyiv ainsi qu’un enjeu géopolitique pour l’UE, alors que l’Ukraine lutte contre une invasion russe de grande ampleur depuis février 2022.
Les dirigeants européens devraient décider d’accepter ou de refuser la recommandation de la Commission lors d’un sommet en décembre.
Une telle décision requiert l’unanimité des 27 membres de l’Union, et la Hongrie est considérée comme le principal obstacle potentiel.
« L’Ukraine continue d’être confrontée à d’énormes difficultés et à une tragédie provoquée par la guerre d’agression de la Russie », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
« Et pourtant, les Ukrainiens réforment profondément leur pays, alors même qu’ils se battent dans une guerre qui est existentielle pour eux », a-t-elle ajouté.
La vice-Première ministre ukrainienne, Olha Stefanishyna, a réagi à la recommandation en indiquant que Kyiv poursuivrait ses réformes.
Ursula Von der Leyen a quant à elle déclaré que sa Commission réévaluerait les progrès réalisés en mars prochain.
UN APPEL DE L’HISTOIRE
La Commission a émis une recommandation similaire pour la Moldavie, voisine de l’Ukraine, également aux prises avec ses propres tensions avec Moscou.
« La Moldavie est fermement engagée sur la voie de l’adhésion à l’UE et nous continuerons à travailler sans relâche pour atteindre cet objectif », a déclaré la présidente du pays, Maia Sandu, en se félicitant de cette décision.
La Commission a également déclaré que la Géorgie devrait recevoir le statut de candidat à l’adhésion une fois qu’elle aura rempli les conditions en suspens, notamment l’alignement de Tbilissi sur les sanctions de la politique étrangère de l’UE, y compris à l’encontre de la Russie pour la guerre en Ukraine.
Les députés de l’UE considèrent que le gouvernement géorgien est plus enclin à faire des affaires avec Moscou et à régresser sur la voie de l’adhésion au bloc occidental.
Ils affirment toutefois que la société géorgienne est majoritairement pro-européenne et qu’elle souhaite préserver la perspective européenne dans le pays.
La Commission a déclaré que l’UE devrait également entamer des négociations d’adhésion avec la Bosnie-Herzégovine « une fois que le degré nécessaire de conformité aux critères d’adhésion aura été atteint ».
Cette tâche semble beaucoup plus ardue, les pays de l’UE étant divisés sur la question de Sarajevo.
L’Autriche, la Hongrie, la Slovénie et la Croatie sont favorables à un rapprochement avec l’Union, mais les Pays-Bas sont à la tête d’un camp critique qui met en avant ce qu’ils considèrent comme un recul démocratique en Bosnie.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a remis l’élargissement du bloc au premier plan de l’agenda politique de l’UE, alors que la rivalité géopolitique entre Moscou et l’Occident se manifeste avec une force nouvelle.
« L’élargissement de notre Union est un appel de l’histoire », a déclaré Ursula von der Leyen.
« L’élargissement de notre Union répond également à une logique économique et géopolitique forte. Les élargissements passés ayant montré les énormes avantages qu’en retirent les pays candidats et l’UE. Nous sommes tous gagnants. »
(Avec la contribution d’Andrew Gray, version française Stéphanie Hamel, édité par Kate Entringer)
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