La CE juge le soutien suffisant pour son projet de surtaxe sur les VE chinois
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par Philip Blenkinsop
BRUXELLES (Reuters) -La Commission européenne a déclaré vendredi qu’elle avait reçu un soutien suffisant des membres de l’Union européenne (UE) pour imposer des droits de douane allant jusqu’à 45% sur les importations de véhicules électriques (VE) fabriqués en Chine.
Dans un communiqué, elle a ajouté qu’elle poursuivrait ses négociations avec la Chine afin d’explorer une solution alternative pleinement compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du Commerce.
L’exécutif européen a proposé en juin dernier d’imposer une surtaxe sur les véhicules fabriqués en Chine et importés dans l’UE en raison de pratiques jugées déloyales de la Chine mais plusieurs pays dont l’Allemagne craignent d’ouvrir une guerre commerciale avec Pékin.
Lors du vote, dix membres de l’UE se sont prononcés pour, cinq contre et douze se sont abstenus, selon des sources européennes.
Selon le droit européen, la Commission peut imposer des tarifs définitifs pour les cinq prochaines années, à moins qu’une majorité qualifiée de 15 pays membres de l’UE représentant 65% de la population du bloc ne vote contre le projet.
Reuters a rapporté mercredi que la mesure était susceptible d’être adoptée, la France, la Grèce, l’Italie et la Pologne prévoyant de voter en sa faveur.
Certains membres de l’UE s’inquiétaient cependant de voir les tensions commerciales avec la Chine s’accroître si l’imposition des droits de douanes étaient adoptés.
L’Allemagne, première économie de la région et principal producteur automobile, a voté contre, selon des personnes au fait de la question.
Les droits de douane proposés par Bruxelles vont de 7,8% pour Tesla à 35,3% pour SAIC et d’autres entreprises considérées comme n’ayant pas coopéré à l’enquête de l’UE.
Ces droits de douane s’ajoutent aux droits d’importation standard de 10% imposés par l’UE sur les voitures.
(Reportage Philip Blenkinsop et Simon Johnson ; version française Camille Raynaud, Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)
