Consolidation en vue en Europe après la BCE
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par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes devraient consolider vendredi après les gains de la veille liés à la perspective d’une accélération de la baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) et des records à Wall Street alors que les nouvelles en provenance de Chine sont mitigées.
La séance devrait également être animée par de nouveaux résultats d’entreprises alors que le début de saison des comptes trimestriels a été marqué par de solides bénéfices, surtout outre-Atlantique où les banques ont dépassé les attentes.
D’après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait perdre 0,38% à l’ouverture, après avoir gagné 1,22% la veille. Le Dax à Francfort, qui a clôturé jeudi à un niveau record à 19.674,68 points, pourrait reculer de 0,17%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait abandonner 0,52%. L’indice EuroStoxx 50 est attendu en repli de 0,10% et le Stoxx 600 en baisse de 0,11%.
La BCE a abaissé jeudi ses taux directeurs pour la troisième fois depuis le début de l’année et des sources ont indiqué à Reuters que ses responsables prévoient d’abaisser encore les coûts d’emprunt en décembre sauf changement sur les données économiques et l’inflation dans les prochaines semaines. Les marchés de leur côté anticipent désormais une baisse à chaque réunion de la BCE jusqu’en juin 2025. Certains économistes, à l’image de Marc Brütsch de Swiss Life Asset Managers, estiment même que la BCE est en retard dans la conduite de sa politique monétaire.
Un assouplissement marqué de la politique monétaire de la BCE permettrait de relancer la croissance économique dans le bloc, ce qui profiterait aux valeurs cycliques et à d’autres actifs financiers.
« Les petites et moyennes capitalisations de la zone euro offrent une valeur attractive et devraient être parmi les principaux bénéficiaires des baisses de taux de la BCE », écrit Dean Turner, chef économiste de la zone euro chez UBS Global Wealth Management.
Les indices small caps et mid cap sont actuellement à des plus hauts de deux semaines.
Côté indicateur du jour, les ventes au détail en Grande-Bretagne ont augmenté contre toute attente en septembre en rythme mensuel, de 0,3%, alors que le marché redoute actuellement un ralentissement de la croissance britannique après les chiffres du PIB du troisième trimestre.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, le Dow Jones s’étant établi à un record mais le S&P-500 s’inscrivant à la marge dans le rouge.
Les fabricants de semiconducteurs ont progressé dans le sillage des prévisions optimistes de TSMC, tandis que les ventes au détail aux Etats-Unis, meilleures qu’attendu, ont rassuré sur la consommation.
L’indice Dow Jones a gagné 0,37%, ou 161,35 points, à 43.239,05 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 1 point, soit 0,02%, à 5.841,47 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 6,53 points (0,04%) à 18.373,61 points.
Le Dow Jones a enregistré ainsi son quatrième record de clôture en cinq séances, tandis que le Nasdaq a de nouveau terminé dans le vert.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a avancé de 0,18% à 38.981,75 points, dans le sillage des solides ventes au détail publiées aux Etats-Unis qui ont porté le Dow Jones à un niveau record, ravivant l’optimisme sur la santé de l’économie américaine. Le Topix, plus large, a grignoté 0,04%, à 2.688,98 points.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai s’octroie 3,32% et le CSI 300 progresse de 4,78%. Les indices sont en hausse alors que la banque centrale chinoise a officiellement lancé un dispositif de swap visant à stimuler les marchés financiers avec une enveloppe initiale de 800 milliards de yuans (112,38 milliards de dollars ou 103,65 milliards d’euros).
Côté indicateurs économiques, le PIB chinois a progressé de 4,6% sur un an au troisième trimestre, le rythme le plus faible depuis début 2023, mais les données sur la consommation et la production industrielle ont dépassé les attentes en septembre.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:
CHANGES
Le dollar se dirige vendredi vers sa troisième hausse hebdomadaire consécutive (+0,7% à ce stade), aidé par une BCE vue plus accommodante que la Fed et de solides statistiques américaines. La perspective d’une victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine du 5 novembre soutient aussi le billet vert, qui a atteint son plus haut niveau en deux mois et demi face à un panier de devises de référence, autour de 103 points.
L’euro avance de 0,07%, à 1,0839 dollar, tandis que la livre sterling GBP= s’échange à 1,3020 dollar (+0,05%).
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est stable, à 4,0946%, après un bond d’environ 8 points la veille.
Les traders estiment désormais à 73,6% la probabilité d’une baisse de 50 points de base des taux directeurs au cours des deux réunions restantes de la Fed cette année, contre une probabilité de 85,6% la veille, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
Le rendement du Bund allemand de même échéance prend environ deux points de base, à 2,22% après une hausse de trois points la veille.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en hausse vendredi mais s’achemine vers sa plus forte perte hebdomadaire depuis plus d’un mois en raison des inquiétudes sur la demande de brut.
Le Brent progresse de 0,35% à 74,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,47% à 71 dollars.
Le Brent et le WTI devraient chuter d’environ 6% cette semaine, soit leur plus forte baisse hebdomadaire depuis le 2 septembre, après que l’Opep et l’Agence internationale de l’énergie ont réduit leurs prévisions de demande mondiale de pétrole en 2024 et 2025.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Augustin Turpin)
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