L’Éthiopie ouvre une enquête avec l’Arabie saoudite sur un possible massacre de migrants
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.ADDIS-ABEBA (Reuters) – L’Éthiopie va ouvrir une enquête conjointe avec les autorités saoudiennes sur le meurtre présumé de centaines de migrants par des gardes-frontières de l’Arabie saoudite, a annoncé mardi son ministère des Affaires étrangères.
Dans un rapport de 73 pages, Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi les gardes-frontières saoudiens d’avoir tué des centaines de migrants et de demandeurs d’asile éthiopiens tentant de franchir la frontière entre le Yémen et l’Arabie saoudite entre mars 2022 et juin 2023.
« Le gouvernement éthiopien enquêtera rapidement sur cet incident en collaboration avec les autorités saoudiennes », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Il est fortement conseillé de faire preuve de la plus grande retenue et de ne pas faire de spéculations inutiles jusqu’à ce que l’enquête soit terminée », a ajouté le ministère éthiopien.
De son côté, l’Arabie saoudite a qualifié lundi les accusations d’infondées et n’a pas répondu à une demande visant à confirmer l’ouverture d’une enquête conjointe.
« Les gardes-frontières saoudiens ont utilisé des armes explosives pour tuer de nombreux migrants et en ont abattu d’autres à bout portant, y compris de nombreuses femmes et enfants, dans le cadre d’une série d’attaques généralisées et systématiques », a déclaré HRW dans un communiqué.
« Dans certains cas, les gardes-frontières saoudiens ont d’abord demandé aux migrants sur quel membre tirer, puis leur ont tiré dessus à bout portant », a ajouté HRW.
L’ONG dit avoir interrogé 42 personnes pour ce rapport, dont 38 migrants et demandeurs d’asile éthiopiens, et quatre proches de migrants.
La Commission européenne a déclaré mardi qu’elle aborderait les conclusions du rapport avec le gouvernement saoudien et les autorités houthies du Yémen.
« Nous nous félicitons de l’annonce faite par le gouvernement éthiopien d’enquêter sur l’ensemble de la question en collaboration avec les autorités saoudiennes », a déclaré Peter Stano, porte-parole de la Commission, lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement américain et les Nations unies ont également demandé une enquête approfondie. En 2022, des fonctionnaires des Nations unies ont affirmé que les gardes-frontières saoudiens tuaient systématiquement les migrants cette année-là, une accusation que les autorités saoudiennes ont fermement démentie.
(Reportage Dawit Endeshaw, avec la contribution de Foo Yun Chee à Bruxelles, rédigé par Hereward Holland ; version française Kate Entringer)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.