USA-Accord de principe pour mettre fin à la grève des dockers
par Doyinsola Oladipo et David Shepardson
NEW YORK/WASHINGTON (Reuters) – Un accord de principe a été trouvé jeudi entre les dockers américains et les employeurs du transport maritime, ce qui pourrait mettre fin à une grève de trois jours qui a mis à l’arrêt les ports de la côte Est et du Golfe du Mexique.
Selon deux sources au fait du dossier, l’accord de principe prévoit une augmentation des salaires de 62% sur six ans. Le syndicat des dockers International Longshoremen’s Association (ILA) demandait une augmentation de 77%.
Le groupe d’employeurs United States Maritime Alliance (USMX) avait auparavant proposé d’augmenter les salaires de près de 50%.
Cet accord devrait mettre fin à la plus grande grève des dockers depuis près de cinquante ans aux Etats-Unis, qui a empêché le déchargement et menacé de pénurie des produits aussi variés que les bananes et les pièces détachées pour automobiles.
L’ILA et l’USMX ont annoncé dans un communiqué que la grève se terminait avec effet immédiat et que le travail allait reprendre.
Toutes les questions soulevées par l’ILA n’ont toutefois pas trouvé de réponse, notamment celle de l’automatisation des ports, qui fait redouter aux dockers des pertes d’emplois.
L’administration du président Joe Biden a pris le parti du syndicat, accentuant la pression sur les employeurs du transport maritime pour qu’ils améliorent leur offre.
L’accord de principe « représente un progrès essentiel vers un contrat solide », a estimé jeudi le président américain.
« BONNE NOUVELLE »
L’ILA, qui représente 45.000 travailleurs portuaires, a déclenché mardi sa première grève majeure depuis 1977, après l’échec des négociations en vue d’un nouveau contrat de six ans avec l’USMX.
Au moins 45 porte-conteneurs qui n’ont pas pu être déchargés ont jeté l’ancre mercredi devant les ports de la côte Est et du Golfe du Mexique touchés par la grève.
Selon les analystes de JP Morgan, la grève coûterait 5 milliards de dollars (4,53 milliards d’euros) par jour à l’économie américaine.
La grève touchait 36 ports, dont ceux de New York, Baltimore et Houston.
« La décision de mettre fin à la grève et de permettre aux ports de la côte Est et du Golfe du Mexique de rouvrir est une bonne nouvelle pour l’économie du pays », a dit la Fédération nationale du commerce de détail (NRF, National Retail Federation).
« Le plus tôt ils parviennent à un accord (définitif) sera le mieux pour les familles américaines. »
Selon les économistes, la fermeture des ports n’entraînera pas immédiatement une hausse des prix à la consommation, les entreprises ayant anticipé en accélérant les expéditions. Toutefois, un arrêt prolongé pourrait faire grimper les prix, notamment des denrées alimentaires, selon Morgan Stanley.
(rédigé par Richard Valdmanis et Peter Henderson; version française Camille Raynaud)
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