Israël dit avoir tué un important artificier du Hamas à Gaza
GAZA/JÉRUSALEM (Reuters) – L’armée israélienne a dit mercredi avoir éliminé au cours de frappes aériennes un important artificier du Hamas ainsi que plusieurs combattants qui prenaient pour cible ses blindés, alors que les troupes israéliennes sont entrées dans la ville de Gaza.
Après un mois d’intenses bombardements aériens, les forces terrestres israéliennes ont coupé la bande de Gaza en deux pour isoler les centres de commandement du Hamas situés pour la plupart dans des tunnels creusés sous la ville de Gaza.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré mardi que ses troupes affrontaient les combattants islamistes au coeur de la principale ville de l’enclave palestinienne.
Dans un communiqué, l’armée a dit mercredi avoir tué dans deux frappes distinctes un armurier du Hamas jouant un rôle important dans la fabrication des roquettes utilisées par le mouvement islamiste contre les villes israéliennes, Mahsein Abou Zina, ainsi que des combattants qui tiraient des roquettes ou des missiles antichar contre ses forces.
Selon les médias palestiniens, des combats ont lieu près du camp d’Al Chati (« La plage »), situé le long du littoral dans la partie nord-ouest de la ville de Gaza. Le Hamas a affirmé pour sa part avoir infligé de lourdes pertes aux assaillants.
Israël dit avoir perdu 32 soldats depuis le début de son offensive terrestre il y a un peu plus d’une semaine.
Reuters n’est pas en mesure de vérifier les affirmations des deux camps sur le champ de bataille.
Yoav Gallant a assuré mardi qu’Israël n’avait qu' »une seule cible à Gaza : les terroristes du Hamas, leurs infrastructures, leurs commandants, leurs bunkers et leurs salles de communication ».
Le principal porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a précisé que le génie utilisait des engins explosifs pour détruire méthodiquement le réseau de tunnels construit par le Hamas, qui s’étend sur des centaines de kilomètres sous Gaza.
Les chars israéliens rencontrent une forte résistance de la part des combattants du Hamas qui utilisent les tunnels pour leur tendre des embuscades, selon des sources au sein du Hamas et du Djihad islamique.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répété qu’Israël n’accepterait aucun cessez-le-feu tant que les quelque 240 otages pris par le Hamas lors de son attaque de grande ampleur du 7 octobre ne seraient pas libérés.
Le Hamas affirme pour sa part qu’il ne fera aucun geste tant que l’offensive se poursuivra. « Gaza est incassable et restera une épine dans la gorge des Américains et des sionistes », a déclaré Ghazi Hamad, haut responsable du mouvement islamiste, à la chaîne de télévision Al Jazeera.
Washington a soutenu la position d’Israël selon laquelle un cessez-le-feu aiderait militairement le Hamas. Mais le président Joe Biden a dit mardi qu’il avait exhorté Benjamin Netanyahu à accepter une pause humanitaire.
Près des deux tiers des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont des été déplacés par les combats, selon les chiffres de l’Onu, et des milliers de personnes cherchent refuge dans les hôpitaux, notamment dans des camps de tentes de fortune installés sur leurs parkings.
Il y a dans la bande de Gaza 350.000 patients souffrant de maladies chroniques, notamment de cancer et de diabète, ainsi que 50.000 femmes enceintes, selon les données des organisations des Nations Unies, et beaucoup ne reçoivent plus de traitement.
Dans ce contexte dramatique pour les civils palestiniens, l’Arabie saoudite accueillera dans les prochains jours des sommets des nations arabes et islamiques pour « chercher une solution pacifique » au conflit, a déclaré le ministre des Investissements du royaume, Khalid al Falih, lors du Bloomberg New Economy Forum mercredi à Singapour.
Ryad accueillera notamment dimanche le président iranien Ebrahim Raïssi, dont le régime soutient le Hamas, une première depuis que les deux pays ont mis fin à des années d’hostilité dans le cadre d’un accord négocié par la Chine en mars.
(Reportage de Nidal al-Mughrabi à Gaza, Maytaal Angel, Emily Rose et Maayan Lubell à Jérusalem, Rami Amichay à Tel Aviv ; rédigé par Rami Ayyub et Michael Perry ; version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)
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