La chrétienne Ursula von der Leyen réélue présidente de la Commission européenne
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La chrétienne protestante allemande Ursula von der Leyen a été réélue présidente de la Commission européenne par le Parlement européen avec une majorité absolue de 401 eurodéputés sur 720.
Ursula von der Leyen, chrétienne luthérienne engagée et membre de l’Église protestante d’Allemagne, a été réélue jeudi par les députés européens à la tête de la Commission européenne, après avoir plaidé devant le Parlement européen en faveur d’une union européenne de la Défense et de la poursuite de la transition écologique.
Elle a obtenu 401 voix, sur 720, en faveur de sa reconduction pour un deuxième mandat de cinq ans. Quelque 284 députés ont voté contre cette candidature et 15 se sont abstenus.
S’adressant au Parlement européen à Strasbourg, Ursula von der Leyen, 65 ans, avait présenté plus tôt présenté un programme axé sur la prospérité et la sécurité.
« Les cinq prochaines années définiront la place de l’Europe dans le monde pour les cinq prochaines décennies. Elles décideront si nous façonnons notre propre avenir ou si nous le laissons être façonné par les événements ou par d’autres. »
Après s’être engagée à soutenir aussi longtemps que nécessaire l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, Ursula von der Leyen a plaidé pour que l’Europe investisse davantage dans sa défense.
Alors que la politique de défense en Europe est traditionnellement du ressort des gouvernements nationaux et de l’Otan, elle a appelé à la création d’une « véritable Union européenne de la défense », avec des projets phares en matière de défense aérienne et de cybersécurité.
L’ancienne ministre allemande de la Défense a par ailleurs qualifié de « mission d’apaisement » la récente visite du président hongrois Viktor Orban au président russe Vladimir Poutine, s’attirant des applaudissements de certains rangs de l’assemblée.
L’initiative de la Hongrie, qui assure la présidence tournante du Conseil européen depuis le début du mois, a été vivement critiquée au sein du bloc européen.
Ursula von der Leyen s’est également engagée à poursuivre les objectifs établis dans le cadre du « Pacte vert » pour l’Europe, un ensemble de mesures visant à engager l’UE sur la voie de la transition écologique – une des principales initiatives politiques qu’elle a engagées lors de son premier mandat.
Elle a évoqué un objectif juridiquement contraignant pour l’UE de réduire les émissions de 90% d’ici à 2040 et promis de nouvelles mesures pour aider les industries européennes à rester compétitives tout en investissant dans la réduction de leurs émissions.
VOTE SERRÉ
Des responsables européens estimaient auprès de Reuters que le programme présenté par Ursula von der Leyen était de bon augure avant le vote, notamment en raison de son engagement à maintenir le « Pacte vert ».
Ursula von der Leyen a d’ailleurs pu compter sur les 53 voix des eurodéputés écologistes, selon une source de Reuters.
Si la perspective de laisser un vide à la tête de l’exécutif européen inquiète même les détracteurs d’Ursula von der Leyen, à moins de quatre mois de l’élection présidentielle américaine qui pourrait donner lieu à un retour de Donald Trump à la Maison blanche et nuire à l’unité des Occidentaux sur le dossier ukrainien, rien ne dit que l’Allemande obtiendra les voix nécessaires.
Elle a toutefois dû se passer des voix de Fratelli d’Italia, la formation politique dont est issue Giorgia Meloni.
« Voter pour Ursula von der Leyen irait à l’encontre de certains de nos principes », a déclaré Nicola Procaccini, coprésident du groupe Conservateurs et réformistes européens, qui réunit des eurodéputés de sensibilité d’extrême droite.
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