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L’Europe accuse le coup après la contraction inattendue de son économie

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par Bertrand De Meyer

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en très légère hausse lundi, les données économiques publiées en ce début de semaine traduisent une détérioration inattendue de l’activité au mois de septembre.

À Paris, le CAC 40 a progressé de 0,1% à 7.508,08 points, tandis que le Dax allemand s’est hissé de 0,58% et le Footsie britanniques’est renforcé de 0,36%.

L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,23%, tandis que le FTSEurofirst 300 inscrivait un gain de 0,39% et que le Stoxx 600 prenait 0,36%.

La prudence, qui avait commencé à gagner les marchés vendredi après l’optimisme lié à la baisse des taux de la Réserve fédérale, s’installe en ce début de semaine à la suite de la publication de PMI moins bon qu’anticipé dans la zone euro traduisant une contraction inattendue de l’activité économique.

« Les PMI de la zone euro ont tous surpris à la baisse, avec un PMI composite qui a plongé en territoire de contraction pour la première fois depuis mars 2024, notamment porté par la situation en Allemagne et en France », analyse Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions, selon qui « le rapport de septembre confirme que le regain d’activité du mois dernier était ponctuel et masquait les faiblesses de la région ».

Dans le même temps, les déclarations de plusieurs membres de la Fed vont dans la continuité de l’assouplissement monétaire outre-Atlantique alors les PMI américains font ressortir des preuves de baisse de l’inflation, notamment du côté du marché de l’emploi, bien que la mesure des prix payés par les entreprises pour les intrants a atteint son plus haut niveau depuis un an.

Les marchés attendent donc la publication de nouvelles données, à l’image de la confiance des ménages américain mardi et leurs dépenses vendredi ou encore l’indice de climat des affaires allemand mardi, pour se positionner alors que l’inflation PCE aux Etats-Unis pour août sera scrutée en fin de semaine.

A WALL STREET

Wall Street s’affiche en légère progression à mi-séance, les marchés attendant d’être convaincus par les données économiques après les déclarations de plusieurs membres de la Fed ouvrant la voie à une poursuite de l’assouplissement monétaire.

A l’heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une progression de 0,1% pour le Dow Jones, contre 0,3% pour le Standard & Poor’s 500, et 0,31% pour le Nasdaq Composite..

VALEURS

Le secteur bancaire européen a lourdement chuté lundi entraîné par le feuilleton UniCredit-Commerzbank et les banques françaises qui subissent de plein fouet la crainte d’une potentielle nouvelle taxe et la détérioration des secteurs des services et de l’industrie. Le secteur a perdu 0,85%.

Crédit Agricole a perdu 4,81%, Société Générale 3,77 et BNP Paribas 3,44%, accusant les plus fortes baisses du CAC 40.

UniCredit, lancée dans la bataille pour le rachat de la banque allemande Commerzbank dont elle détient désormais 21%, a abandonné de son côté 3,24% après s’est portée candidate pour mettre la main sur 29,9% du capital. La banque allemande a quant à elle chuté de 5,68%.

Le secteur du luxe a décliné aussi en Europe après une note des analystes de BofA Global qui estiment que le chiffre d’affaire du secteur va connaître une croissance modérée de son chiffre d’affaires jusqu’en 2025 en raison notamment de la baisse de la demande en Chine.

Le courtier a ainsi abaissé sa recommandation à « neutre » contre « acheter » sur Kering qui a perdu 1,55%.

CHANGES

Le dollar gagne du terrain lundi profitant de son statut de valeur refuge face à une économie européenne moribonde.

Le dollar gagne 0.06% face à un panier de devises de référence, l’euro s’érode de 0,4% à 1.1135 dollar, et la livre sterling se raffermit de 0,28% à 1.3358 dollar.

TAUX

Les taux allemands ont réagi significativement à la publication des PMI qui indiquent que le secteur privé du pays s’enfonce dans la contraction.

Le rendement du dix ans allemand a perdu 4,8 pb à 2,173%, celui du taux à deux ans a cédé 8,9 pb à 2,164%.

A l’heure de la clôture en Europe, le rendement du Treasury à dix ans prend 4,9 pb à 3,7773%, tandis que le rendement du titre à deux ans progresse de 3,6 pb à 3,6097%.

PÉTROLE

Les inquiétudes économiques dévoilées par les derniers PMI pèsent sur le baril.

Le Brent recule de 0,7% à 73,97 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s’affaiblit de 0,73% à 70,48 dollars.

(Rédigé par Bertrand De Meyer)

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