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Atos s’enfonce dans la crise après l’arrêt des discussions avec Airbus sur BDS

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par Blandine Henault

PARIS (Reuters) – Atos a annoncé mardi la fin de ses discussions avec Airbus pour la cession de son activité BDS (Big Data & Security), plongeant un peu plus le groupe de services informatiques dans la crise.

« La société a été informée que les discussions avec Airbus concernant la cession de son activité BDS (Big Data & Security) ne se poursuivront pas », a indiqué Atos dans un communiqué.

Dans une déclaration séparée, Airbus a confirmé avoir pris la décision d’arrêter les négociations « après avoir examiné attentivement tous les aspects d’une acquisition potentielle ».

Les deux sociétés avaient annoncé en début d’année avoir ouvert des discussions autour d’une cession de l’activité BDS, pour laquelle Airbus proposait une valeur d’entreprise entre 1,5 milliard et 1,8 milliard d’euros.

L’avionneur européen s’était déjà montré intéressé par une prise de participation de 29,9% dans les activités numériques et de cybersécurité d’Atos avant d’abandonner le projet il y a un an.

Airbus n’a pas expliqué la raison de l’abandon des discussions mais une source proche du dossier a indiqué que le groupe s’inquiétait des risques et des turbulences entourant Atos.

Le nouvel échec des discussions entre Atos et Airbus fait écho au projet abandonné de cession de la branche Tech Foundations, regroupant les activités de conseil en informatique, au groupe EPEI de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky il y a quelques semaines.

Il laisse Atos sans solution viable pour sa survie alors que le groupe est confronté à d’importantes difficultés financières. Fin 2023, sa dette nette s’élevait à 2,23 milliards d’euros et le groupe a consommé l’an dernier 1,078 milliard d’euros de trésorerie.

Après l’annonce de l’arrêt des discussions entre Atos et Airbus, Thales a répété ne pas être intéressé par l’activité BDS.

L’ETAT PROMET DE PROTÉGER LES ACTIVITÉS STRATÉGIQUES

Un temps fleuron technologique français intégré au CAC 40, et dirigé par l’actuel commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, Atos a grossi à coup d’acquisitions mais enchaîné les erreurs stratégiques sur fond de gouvernance instable.

La chute du groupe, qui détient des activités de cybersécurité jugées stratégiques, a poussé le gouvernement français à réagir. Début février, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait assuré que l’Etat ne « laisserait pas tomber » Atos.

Prenant « acte » mardi de l’annonce de l’arrêt des discussions entre Atos et Airbus, Bercy a déclaré dans un communiqué que « tous les moyens » à la disposition de Bruno Le Maire seront utilisés pour « garantir la protection des activités stratégiques ».

« S’agissant des activités sensibles d’Atos, en particulier Big Data & Security, l’Etat construira dans les prochaines semaines une solution nationale de protection des activités stratégiques », a dit le ministère de l’Economie et des Finances. « Tous les intérêts de la France seront préservés ».

Atos a entrepris depuis plusieurs semaines des discussions avec ses banques pour négocier un refinancement mais les cessions d’actifs constituaient un élément clé de sa stratégie de redressement, aux côtés d’un projet d’augmentation de capital qui a aussi été abandonné.

Le groupe a dit mardi évaluer « activement les alternatives stratégiques qui prendront en compte les impératifs de souveraineté de l’Etat français ».

Une source proche du dossier a précisé que BDS et Tech Foundations restaient des actifs à la vente.

« L’échec du processus de vente pose à la fois un problème de liquidité, qui pourrait accélérer le placement en procédure de sauvegarde et augmenter la dilution potentielle pour les actionnaires actuels, et un problème de restructuration de la dette, car l’Etat français risque d’avoir son mot à dire sur le profil du futur groupe d’actionnaires de référence », commente Nicolas David, analyste chez Oddo BHF.

A la Bourse de Paris, l’action Atos a plongé mardi de 19,16% à 1,74 euro, alors qu’elle évoluait encore autour de 15 euros en juillet dernier et à plus de 100 euros en 2017.

La publication de résultats annuels détaillés d’Atos, qui était prévue mercredi, a été reportée à un « futur proche ».

(Rédigé par Blandine Hénault, avec la contribution de Diana Mandiá et Olivier Sorgho, édité par Kate Entringer et Jean Terzian)

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