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Les « minutes » de la BCE révèlent des divisions sur ses dernières prévisions économiques

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FRANCFORT (Reuters) – Certains membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) ont exprimé lors de leur réunion de mars des inquiétudes sur les nouvelles prévisions économiques de l’institution, les jugeant trop optimismes, montre le compte rendu des débats publié jeudi.

La BCE a annoncé le 16 mars qu’elle prévoyait un ralentissement progressif de l’inflation – qui s’approcherait de l’objectif de 2% d’ici 2025 – une modération de la croissance des salaires et enfin une accélération de la croissance économique.

Toutefois, certains de ses 26 responsables ont fait part de leurs doutes sur ce qu’ils ont appelé une « désinflation immaculée », selon le compte rendu de la réunion.

Des membres du conseil ont fait valoir qu’il n’y avait qu’une faible probabilité que l’inflation retombe à des niveaux bas aussi rapidement que le suggéraient les prévisions de mars des services de la BCE, qui donnent l’impression d’une « désinflation immaculée » (c’est-à-dire un retour de l’inflation à l’objectif avec un coût très faible en matière de perte de production) », a déclaré la BCE dans ses « minutes ».

L’institution de Francfort a ajouté qu' »un certain nombre de membres » considéraient que les risques pesant sur les perspectives d’inflation étaient « orientés à la hausse sur l’ensemble de l’horizon ».

La BCE a relevé le mois dernier ses principaux taux directeurs de 50 points de base, comme elle s’y était engagée.

Des sources ont déclaré à Reuters que la prochaine hausse de taux de la BCE serait probablement moins importante que les précédentes, en raison de l’incertitude persistante concernant le secteur financier et l’effet décalé de ses relèvements antérieurs.

SALAIRES ET BÉNÉFICES

Des membres ont ouvertement contesté les prévisions présentées par le chef économiste Philip Lane, notamment celle selon laquelle la croissance des salaires s’établirait en moyenne à 5,3% cette année, avant de retomber à 4,4% en 2024 et à 3,6% en 2025.

« Des doutes ont été exprimés quant au bien-fondé du ralentissement de la croissance des salaires vers la fin de l’horizon prévu dans les projections de mars », a déclaré la BCE.

D’autres ont fait valoir qu’il était cohérent de revoir en baisse la hausse des salaires nominaux tout en réduisant les prévisions d’inflation.

Une analyse des facteurs de l’inflation sous-jacente montre que la croissance des salaires en devient son principal moteur et que, dernièrement, sa contribution a été environ deux fois plus importante qu’en 2019-2020.

Mais les responsables de la BCE ont également pris en compte le rôle des marges des entreprises dans l’évolution des prix.

« Les membres ont largement réaffirmé que l’évolution des bénéfices et des marges justifiait un suivi constant et une analyse plus approfondie, au même titre que l’évolution des salaires », a déclaré la BCE. « Les références fréquentes aux salaires dans la communication publique ne signifient pas que l’évolution des marges bénéficiaires n’est pas prise en compte ».

(Francesco Canepa et et Balazs Koranyi, version française Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

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