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Le sommet sur la paix en Ukraine se termine en Suisse, les suites diplomatiques incertaines

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BÜRGENSTOCK, Suisse (Reuters) -Le sommet sur la paix en Ukraine s’est achevé dimanche en Suisse sans que tous les pays présents ne signent la déclaration finale et alors que les suites diplomatiques sont incertaines.

Plus de 90 pays ont participé à cette conférence de deux jours organisée à Bürgenstock, près de Lucerne, et présentée comme un « sommet pour la paix » malgré l’absence de la Russie, qui n’a pas été conviée.

Kyiv comptait sur ce sommet pour conforter sa position diplomatique, en obtenant un soutien le plus large possible à son intégrité territoriale face aux velléités expansionnistes de la Russie.

L’objectif n’a été que partiellement atteint, la Chine, grande alliée de Moscou, ayant notamment décliné l’invitation de Volodimir Zelensky alors qu’elle pousse en avant un plan de paix concurrent de celui de l’Ukraine et plus proche des positions russes.

D’autres pays qui avaient envoyé une délégation en Suisse n’ont pas voulu signer le communiqué final, bien que certains points de désaccords en aient été retirés.

C’est le cas de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de l’Inde, de l’Indonésie et du Mexique, autant de pays qui se sont montrés plutôt conciliants avec Moscou depuis le début du conflit.

La conférence a néanmoins fourni à Kyiv une occasion de démontrer le soutien de ses alliés occidentaux.

« Nous répondons à l’invasion lancée par la Russie en Ukraine, non seulement en défendant massivement la vie humaine, mais aussi par une diplomatie à grande échelle », a dit le président ukrainien Volodimir Zelensky.

La présidente de la Confédération suisse, Viola Amherd, a prévenu dans ses propos conclusifs que « le chemin qui reste à parcourir est long est difficile ».

« CETTE SITUATION NE PEUT PAS DURER »

Après avoir peiné à engranger des gains territoriaux lors d’une contre-offensive lancée l’an dernier, l’armée ukrainienne éprouve des difficultés à repousser l’armée russe, qui a récemment réalisé des avancées.

« Le chemin à parcourir vers la paix nécessite de la patience et de la détermination », a commenté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

« Ce n’était pas une négociation de paix parce que (le président russe Vladimir) Poutine ne veut pas sérieusement mettre fin à la guerre », a-t-elle ajouté. « Il insiste sur la capitulation (de l’Ukraine), il insiste sur la cession de territoires ukrainiens, même des territoires que (la Russie) n’occupe pas aujourd’hui. »

Volodimir Zelenksy a mis l’accent sur les questions pratiques, telles la sécurité nucléaire ou alimentaire, lors du sommet.

Le communiqué diffusé à l’issue du sommet demande notamment que l’Ukraine ait le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijjia et que l’accès aux ports ukrainiens de la mer d’Azov soient restaurés.

Le texte ne fait aucune mention de questions plus sensibles, comme l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan ou la manière dont pourrait être organisé le retrait des troupes russes et ukrainiennes à la fin de la guerre.

« Si nous pouvons trouver davantage d’alliés qui disent ‘Cette situation ne peut pas durer’, ‘C’en est trop’ ou ‘Cela dépasse la mesure’, alors la pression morale s’accentuera sur la Fédération de Russie », a déclaré le chancelier autrichien Karl Nehammer.

Aucun pays ne s’est proposé pour accueillir un nouveau sommet, l’Arabie saoudite, un temps évoquée comme possible pays hôte, est notamment restée muette sur la question.

(Reportage de Steve Holland, Thomas Escritt, Sabine Siebold, Dave Graham, avec Dan Peleschuk à Kyiv, version française Tangi Salaün et Camille Raynaud)

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