J’espère en l’Éternel, mon âme espère, et j’attends sa promesse. Psaumes 130:5
Le pécheur est vraiment démuni face à son péché. Il ne peut rien faire. Seul Dieu peut absoudre et c’est sur cet acte souverain que l’homme doit compter. Ce n’est pas cependant une attente triste ou désespérée. Le pécheur peut se reposer sur les promesses et les vérités qui lui ont été révélées en confessant: « J’attends sa promesse. »
Le psalmiste se retrouve noyé dans les profondeurs du désespoir (130.1). Beaucoup d’entre nous peuvent s’identifier avec lui dans cette situation. Nous avons tous, à certains moments, été bouleversés par la culpabilité liée à notre péché, par des problèmes dans notre mariage ou avec nos enfants. La vie, nous a réservé suffisamment de difficultés pesantes et accablantes où nous avions, nous aussi, le sentiment d’être submergés par un océan de désespoir.
Dans sa situation le psalmiste crie vers le Seigneur. Nous pouvons sentir l’urgence dans l’insistance de sa prière en 130.2 Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives À la voix de mes supplications ! Il a la même réaction que Jonas lorsqu’il se retrouva « dans les entrailles du poisson » (Jonas 2.2). En criant vers Dieu au sein de circonstances difficiles, nous démontrons que nous nous confions encore en lui et nous lui demandons d’agir. La même foi fut manifestée par des personnes tel que Bartimée l’aveugle, qui suppliait Jésus d’avoir pitié de lui (Marc 10.46-48).
Le psalmiste reconnaît qu’il n’a pas le droit de demander à Dieu d’agir sur la base de ses mérites. Il admet humblement qu’il a péché, et que si Dieu gardait la liste de ses fautes, il serait inévitablement condamné lorsqu’il apparaîtrait devant Dieu pour être jugé (130.3).
Sa situation ne serait pas meilleure que celle du « méchant » dans le Psaume 1.5 (Voir aussi 143.2).
Cependant, notre Roi et notre Juge, n’est pas un tyran. Le psalmiste sait que le pardon se trouve auprès de toi (130.4a). Cette vérité est célébrée dans le Psaume 32.1-2, l’un des premiers Psaumes de repentance, ainsi que dans le Psaume 103.12, un magnifique chant de louanges au Seigneur, qui éloigne de nous nos transgressions « autant que l’orient est éloigné de l’occident ».
Lire le Psaume 103 en parallèle avec ce Psaume nous donne une compréhension de ce que l’auteur veut dire lorsqu’il écrit, afin qu’on te craigne (130.4b). Il ne s’agit pas de la crainte de celui qui redoute la punition ou qui s’inquiète au sujet de son pardon, mais simplement de respect et de révérence pour celui qui a le droit de condamner ou de pardonner. C’est une réponse émotionnelle de reconnaissance pour celui qui seul peut pardonner les péchés (Luc 5.21). C’est la réponse de la femme qui a lavé et oint les pieds de Jésus (Luc 7.37-50).
Le psalmiste se repose à présent dans l’assurance que Dieu tiendra ses promesses (130.5 ; 2 Chroniques 7.14). Une fois de plus il utilise une répétition pour souligner combien cette attente lui paraît longue. Mais comme le veilleur sait que le matin finira par venir, malgré la nuit qui dure, ainsi le psalmiste sait que Dieu viendra à son secours, même s’il est entouré de ténèbres (130.6). Il est peut-être toujours « dans l’abîme » mais il sait que Dieu finira par le trouver et le relèvera. (Psaumes 40.2 ; voir aussi Lamentations 3.55-57).