Les pleurs de Jésus dans la Bible (Jean 11:35)
“Quand Jésus la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle pleurer, il frémit en son esprit et se troubla ; il dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. Jésus pleura. Les Juifs dirent alors : Voyez comme il l’aimait ! ” Jean 11.33-36
Jésus est venu prendre place parmi les humains, vivre comme eux, souffrir leurs souffrances. Dès sa naissance, il a vraiment partagé leur condition avec toutes les peines et les limitations de la vie humaine (voir Hébreux 2.14). Jésus a connu les profondes souffrances qui font jaillir des larmes. Le prophète Esaïe avait déjà parlé de la sympathie divine en face de la misère de son peuple: “Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse […] ; dans son amour et dans sa miséricorde, il les a rachetés” (Ésaïe 63.9).
Les évangiles nous racontent trois circonstances où Jésus a pleuré :
– Au tombeau de Lazare. Sa parfaite compassion, à la vue de la souffrance humaine engendrée par la mort, salaire du péché, lui fait verser des larmes (Jean 11.33-35). Sa puissance aurait pu agir tout de suite pour ressusciter Lazare, mais Jésus entre dans la douleur des hommes. Il laisse l’émotion l’envahir. Son exemple donne tout son sens à ce verset : “Pleurez avec ceux qui pleurent” (Romains 12.15). Ses larmes expriment aussi, sans doute, sa sympathie envers une famille hospitalière.
– Sur la route allant de Bethphagé à Jérusalem. En voyant la ville bien-aimée, Jésus est rempli de douleur à la pensée des maux qui vont l’atteindre, quand les armées romaines l’assiègeront et la détruiront quelques années plus tard. Il pleure sur la ville en disant : “Si tu avais connu, toi aussi, au moins en cette journée — la tienne — ce qui t’apporterait la paix ! mais maintenant, cela est resté caché à tes yeux” (Luc 19.41-44).
– Dans le jardin de Gethsémané. Là, avant l’heure de la croix et du jugement divin, il exprime, “avec de grands cris et avec larmes”, son angoisse devant l’abandon et le terrible châtiment qu’il va subir pour le salut du monde (Hébreux 5.7). Il supplie son Père qui peut le sauver de la mort, tout en se déclarant prêt à prendre sur lui le jugement que mérite le péché de l’humanité.
Jésus, homme parfait, nous montre jusqu’où va l’amour. Il ne s’est soustrait à aucune des souffrances placées sur son chemin et il a partagé celles des autres.