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Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l‘ignorance au sujet de ceux qui dorment. 1 Thessaloniciens 4:13

Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l‘ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. 1 Thessaloniciens 4:13

Il semble que les frères de Thessalonique, confiants dans un retour très proche du Seigneur, étaient désolés que quelques-uns d’entre eux étaient morts, et considéraient comme un grand malheur le fait qu’ils n’aient pu rencontrer Jésus. Ce que nous appelons la mort n’est seulement qu’un sommeil dans les bras de notre Seigneur. Si nous croyons dans la mort et la résurrection de Christ, nous devons également croire que tous ceux qui se sont endormis en lui seront ressuscités avec lui.

Même si le ministère de Paul à Thessalonique avait été bref, il est évident que les gens croyaient en la réalité du retour de leur Sauveur et plaçaient leur espérance en lui (1 Thessaloniciens 1.3, 1 Thessaloniciens 1.9-10 ; 1 Thessaloniciens 2.19 ; 1 Thessaloniciens 5.1-2 ; 2 Thessaloniciens 2.1, 2 Thessaloniciens 2.5). Ils vivaient dans l’attente impatiente de ce moment.

Le verset 13 (2 Thessaloniciens 2.1-3) indique qu’ils étaient inquiets face à certains événements dont ils étaient témoins et qui, pensaient-ils, pouvaient remettre en cause leur participation à ce retour. Ils savaient qu’il représentait l’événement ultime dans l’histoire de la rédemption, et ils ne voulaient le manquer à aucun prix. Ils étaient surtout préoccupés par le sort des chrétiens décédés avant ce grand jour : allaient-ils y participer ou non ?

De toute évidence, ils considéraient le retour de Christ comme imminent ; d’ailleurs, Paul avait laissé entendre que cet événement pouvait se produire de leur vivant. Les persécutions dont ils étaient l’objet augmentaient leur confusion. Ils pensaient, en effet, qu’ils devaient en être délivrés par le retour du Seigneur (1 Thessaloniciens 3.3-4).

Ceux qui sont décédés sont littéralement « ceux qui dorment ». Le sommeil est un euphémisme courant dans le Nouveau Testament pour parler de la mort, à cause de l’apparence de la personne décédée (1 Corinthiens 11.30). Il décrit l’état du corps mort, et non de l’âme (2 Corinthiens 5.1-9 ; Philippiens 1.23).

Il est dit par exemple que la fille de Jaïrus (Matthieu 9.24), que Jésus avait ressuscitée des morts, dormait, ou qu’Étienne, qui fut lapidé jusqu’à la mort, s’endormit (Actes 7.60 ; Jean 11.11 ; 1 Corinthiens 7.39 ; 1 Corinthiens 15.6, 1 Corinthiens 15.18, 1 Corinthiens 15.51 ; 2 Pierre 3.4).

Dans leur ignorance, les Thessaloniciens avaient conclu que ceux qui meurent manquent irrémédiablement le retour du Seigneur. La pensée de l’absence de leurs proches lors de cet événement des plus glorieux les plongeait dans une grande tristesse. C’était pour cette raison que le départ d’un être aimé causait autant d’angoisse à leur âme. Cependant, les chrétiens n’ont aucune raison d’être tristes lorsqu’un frère meurt, comme si le défunt subissait une perte irréparable.