Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés. Actes 3:19

Repentez-vous donc.

Le même commandement que celui donné lors de la grande occasion de la Pentecôte. Voir Actes 2.38. La repentance n’est pas la tristesse, mais le fruit de la tristesse. 2 Corinthiens 7.10. Ceux qui, à la Pentecôte, avaient « le cœur brisé » furent invités à se « repentir. » Judas s’est donné la mort, mais ne s’est pas repenti. La repentance est un changement interne, résultant non d’un remord, mais de la conviction de péché, et de la tristesse de Dieu causée par ce péché. Le terme Grec [metanoeo] veut dire un changement d’esprit. C’est un changement dans la détermination, dans la volonté, la résolution de se détourner du péché, ce qui est appelé quelquefois, dans un langage religieux, « un changement de cœur. »

Convertissez-vous.

« Retournez-vous. » Le terme Grec n’est pas passif, mais actif. Le commandement est de faire quelque chose, et non que quelque chose ne nous soit fait. Le terme Grec Epistrepho revient trente neuf fois dans le NT,et il est toujours à la voix active. Se « repentir, » ou changer son cœur est le changement interne apporté par la foi, et ceci doit être suivi par un acte défini, « tourner »,« se retourner. » Celui qui fait fausse route, et qui s’en aperçoit,s’en détourne. Le résultat est une « action, » celle de « se détourner, » puis de prendre le bon chemin. Cette image s’applique au pécheur. Convaincu de péché, repentant, il doit y avoir cet acte manifeste de retournement. Cet acte, qui suit la repentance, est donné en Actes 2.38 Le pénitent doit être baptisé, puis aller dans le nouveau chemin pour suivre Jésus. Le baptême n’est pas expressément nommé, comme dans Actes 2.38, mais il se comprend là de lui-même, puisque des milliers ont été baptisés. Dans une autre exhortation (2.38) Pierre a ajouté : « que chacun soit baptisé, » mais c’est ici que ces mots sont compris. Voir Actes 22.16.

Afin que des temps de rafraîchissement viennent.

Il s’agit des temps du rétablissement de toutes choses. Le mot « temps » signifie ici époque ou période. Les deux expressions désignent le millénium, puisqu’elles sont placées l’une avant et l’autre après la mention de l’envoi de Jésus-Christ pour inaugurer cette période. Pierre attire l’attention sur le règne terrestre de Christ. Ce temps sera marqué par toutes sortes de bénédictions et un grand renouveau (Ésaïe 11.6-10 ; Ésaïe 35.1-10 ; Ézéchiel 34.26 ; Ézéchiel 44.3 ; Joël 2.26 ; Matthieu 19.28 ; Apocalypse 19.1-10).