Cameroun : le Redhac rouvre ses portes après une décision du Tribunal administratif du Littoral
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Cameroun/Douala : le Redhac rouvre ses portes après une décision du Tribunal administratif du Littoral
Fermé depuis onze mois, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a rouvert ses locaux à Douala le 6 octobre 2025, à la suite d’une ordonnance du Tribunal administratif du Littoral ordonnant la levée des scellés posés le 9 décembre 2024 par le préfet du Wouri.
Selon la décision du 17 septembre 2025, le juge administratif a estimé que la fermeture du siège de l’organisation n’était plus justifiée. « Aujourd’hui, nous exécutons cette décision avec mes avocats. On a mis un terme à cet abus intolérable dans un État de droit », a déclaré Me Alice Nkom, présidente du conseil d’administration du Redhac, lors de la levée des scellés.
La réouverture intervient le jour même où s’ouvraient, au Tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonanjo, les débats renvoyés à trois reprises en raison de la non-comparution du préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo.
Le Redhac salue cette décision comme une victoire contre l’arbitraire administratif et un rappel du rôle du juge comme garant des libertés fondamentales. Des constats judiciaires doivent être effectués pour préserver les preuves de ce qu’Alice Nkom qualifie de « sinistre épisode », avant la rénovation des locaux. L’organisation promet une participation « sereine et efficace » à la présidentielle du 12 octobre.
Pour mémoire, le Redhac avait été suspendu en décembre 2024 par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, pour « financement illicite » et autres motifs non précisés. Les locaux avaient été scellés pour trois mois, une mesure ensuite prolongée indéfiniment. Me Alice Nkom, qui dénonçait une décision « arbitraire », avait défié l’interdiction, provoquant plusieurs convocations administratives et judiciaires.
Avec Stopblablacam/Le Journal Chrétien

