Mort d’Abdelhamid Abaaoud en France
Vous aimez le contenu du Journal Chrétien ? Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez en faisant un don ici.Le djihadiste belge d’origine marocaine Abdelhamid Abaaoud, cerveau des attentats terroristes du 13 novembre 2015 en France, a été tué mercredi lors de l’assaut mené par le RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) dans un appartement du 8, rue du Corbillon, à Saint-Denis.
Opération policière à Saint-Denis le 18 novembre
Après les attentats du 13 novembre revendiqués par l’organisation terroriste État islamique, les forces de l’ordre françaises ont lancé une vaste opération dans un immeuble de Saint-Denis, où se cachait l’inspirateur présumé des massacres, Abdelhamid Abaaoud. Sa présence à cet endroit a été signalé aux service de police le 16 novembre 2015. Des vérifications téléphoniques et bancaires ont ensuite permis de recouper ce renseignement initial. L’assaut est lancé le 18 novembre à 4 h 16 dans un appartement du 8, rue du Corbillon, à Saint-Denis. L’opération est menée conjointement par la Sous-direction anti-terroriste et les hommes du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), assistés par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI).
Les terroristes occupaient provisoirement le troisième étage d’un appartement dit « conspiratif », protégé par une porte blindée qui a bien résisté aux charges d’explosif placées par les policiers du RAID. Cette porte blindée a empêché l’effet de surprise de l’intervention et a permis aux terroristes de s’organiser pour engager les échanges de tirs avec la police. Les djihadistes ont installé derrière la porte un porte-bouclier sur une structure à roulettes ressemblant à un bouclier sarcophage qu’ils ont utilisé pour lancer des grenades offensives.
Le RAID parvient à capturer trois personnes, dont l’une est blessée au bras. La chienne policière d’attaque de race berger malinois, Diesel, envoyée par le RAID dans l’appartement, est abattue par un fusil de chasse de type Brenneke.
Vers 7 h 30, Abdelhamid Abaaoud est touché par l’un des six snipers du RAID situés sur les immeubles aux alentours. Un kamikaze se fait exploser après avoir tiré une rafale à la kalachnikov. Le choc de l’explosion fait plier les murs porteurs de l’appartement. Deux personnes sont appréhendées à proximité de l’appartement alors qu’elles tentaient de fuir. Deux autres sont retrouvées « alors qu’elles essayaient de se cacher dans les gravats » et trois autres sont arrêtées dans l’appartement. Cinq policiers du RAID sont blessés lors de l’opération.
Vers 9 h, les tirs de kalachnikov ont repris. Les robots caméras étant entravés par les débris, un drone est envoyé pour tenter de regarder à travers les fenêtres. Le RAID va alors jeter une vingtaine de grenades assourdissantes de 40 mm, qui contiennent 40 grammes d’explosif, qui causent la mort du dernier terroriste. Les forces de l’ordre ont tiré plus de 5 000 munitions à elles seules, ce qui témoigne de la violence de cet assaut.
Que sait-on de Abdelhamid Abaaoud ?
Abdelhamid Abaaoud, également connu sous ses noms de guerre « Abou Omar Soussi », « Abou Omar al-Baljīkī » ou « Abou Omar le Belge », est un terroriste djihadiste belge d’origine marocaine né le 8 avril 1987 à Molenbeek-Saint-Jean, une commune à forte concentration musulmane. Il fait partie d’une famille de six enfants. Son père est un musulman marocain installé en Belgique depuis 1975.
En 1999, Abdelhamid Abaaoud est inscrit dans un établissement scolaire catholique réputé d’Uccle, le collège Saint-Pierre, qu’il ne fréquentera qu’un an. Il abandonne ses études et devient un petit délinquant à Bruxelles. En 2010, il est condamné pour des affaires de braquage. Abdelhamid Abaaoud rencontre Salah Abdeslam, un des suspects des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. En 2013, il se fait remarquer pour son activité sur les réseaux sociaux et devient une des figures les plus médiatiques du djihadisme belge. Il rejoint les rangs de l’État islamique en Syrie. En 2014, il apparaît dans une vidéo de l’Etat islamique tournée à Azaz, au volant d’une voiture, en train de tracter les corps de rebelles tués dans des combats.
Il est impliqué dans plusieurs attentats en Europe. Abdelhamid Abaaoud a été en contact avec Mehdi Nemmouche en janvier 2014, quatre mois avant le quadruple assassinat du Musée juif à Bruxelles. Il a d’ailleurs fait partie du groupe de combattants auquel appartenait Mehdi Nemmouche.
Afin de pouvoir faire des déplacements discrètement en Europe pour organiser différents projets d’attentats dans différents pays de l’Union européenne tels que la France et la Belgique, Abdelhamid Abaaoud a fait appeler sa famille en Belgique pour annoncer son décès. Cette mise en scène lui a permis d’endormir les services de renseignement.
Le 15 janvier 2015, Abdelhamid Abaaoud est associé à la cellule terroriste démantelée à Verviers prévoyant des attentats imminents sur le sol belge. Il regagne ensuite la Syrie, où il donne un interview à Dabiq, le magazine de l’Etat islamique, dans lequel il nargue les forces de sécurité belges. Il entraine son jeune frère Younès, âgé de 13 ans, pour faire le djihâd en Syrie.
Abdelhamid Abaaoud, qui était considéré par les services de renseignement français comme l’un des principaux architectes de projets d’attaques visant la France, est soupçonné d’avoir radicalisé les frères Abdeslam et d’être le commanditaire opérationnel des attentats du 13 novembre 2015. Son nom apparaît aussi dans trois dossiers terroristes avec des degrés d’implication variés : l’affaire du Thalys, l’attaque prévue d’une église de Villejuif par Sid Ahmed Ghlam ainsi que le projet d’attentat à une salle de concert en août 2015.
Il est tué le 18 novembre 2015 à Saint-Denis, lors de l’assaut mené par le Raid et la BRI contre l’appartement dans lequel il s’était retranché. Son corps est formellement identifié par le parquet de Paris le 19 novembre 2015 grâce à ses empreintes digitales.
Prions pour les victimes du terrorisme
Nombreux sont ceux qui ont perdu un père, une mère, un enfant ou un ami dans l’une ou l’autre de ces attaques successives. Nous devons être solidaires avec eux parce la Bible nous exhorte à « pleurer avec ceux qui pleurent » (Romains 12:15). En même temps, nous devons éviter de tomber dans le piège de la division tendu par le terrorisme.
Prier, c’est la meilleure arme que nous pouvons utiliser face au terrorisme. Toutes les grandes familles d’églises ont lancé un appel à prier pour la France. Nous devons continuer à prier pour ce pays « parce que votre bonheur dépend du sien » (Jérémie 29:7).
Prions également pour la conversion des candidats au Djihad. En effet, la Bible nous exhorte « à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, » y compris les terroristes, parce que « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2;1-4).
Les jeunes kamikazes pensent mourir en martyrs pour aller au paradis, selon la doctrine des mouvements islamistes. Des actes qui les conduisent malheureusement dans la perdition éternelle. Prions qu’ils découvrent la vérité et soient sauvés en croyant en Jésus. Pour cela, nous devons les aimer, les pardonner, les bénir, leur faire du bien en suivant ce conseil donné par le Seigneur Jésus :
« Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. (Matthieu 5:43-45)
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