Wall Street dans le rouge avec les inquiétudes sur le ‘tapering’, Omicron
La Bourse de New York a fini en nette baisse mardi après que le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a laissé entendre que la banque centrale américaine pourrait accélérer la réduction de ses achats d’actifs face à la hausse de l’inflation, accentuant la pression sur un marché déjà préoccupé par la propagation d’un nouveau variant du coronavirus.
L’indice Dow Jones a cédé 1,86%, ou 652,22 points, à 34.483,72 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 88,27 points, soit 1,90%, à 4.567,00 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 245,14 points (1,55%) à 15.537,69 points.
S’exprimant devant la commission bancaire du Sénat américain, Jerome Powell a fait savoir qu’il estimait opportun de renoncer au terme « transitoire » pour décrire la hausse de l’inflation, ajoutant que la Fed se pencherait lors de sa prochaine réunion, dans deux semaines, sur le calendrier du resserrement de ses programmes d’achats d’actifs.
Ces commentaires ont alimenté les spéculations autour d’une possible accélération du relèvement des taux d’intérêt, amplifiant la tendance à la vente durant la séance alors que les investisseurs étaient déjà préoccupés par l’incertitude autour de l’impact du variant Omicron du coronavirus.
« Le principal facteur du déclin des prix des actions est la déclaration de Powell, à propos de la prochaine réunion de la Fed, sur l’accélération du ‘tapering’ des programmes d’achats, qui a entraîné l’hypothèse de voir la hausse des taux d’intérêt se produire de manière anticipée l’an prochain », a commenté Mark Luschini, stratégiste en chef chez Janney Montgomery Scott, à Philadelphie.
« Ce changement de ton quelque peu ‘faucon’ a pris le marché par surprise », a-t-il ajouté, notant que le marché était confronté par ailleurs à l’incertitude sur la dangerosité du variant Omicron et les restrictions supplémentaires pouvant affecter l’économie que celui-ci pourrait entraîner à travers le monde.
Les onze secteurs majeurs du S&P-500 ont fini en baisse, dont sept d’entre eux enregistrant un recul de plus de 2%. Le secteur des services de communication a décliné de 3%.
Dans l’attente d’informations complémentaires des autorités sanitaires américaines sur l’efficacité des vaccins actuels contre le COVID-19 face au variant Omicron, les laboratoires ont exprimé des positions divergentes.
Le directeur général de BioNTech a déclaré à Reuters que le vaccin développé avec l’américain Pfizer devrait permettre d’empêcher des formes grave du COVID-19 en cas de contamination par le variant Omicron. Le PDG de Moderna a lui dit redouter que les vaccins actuels soient moins efficaces face à cette nouvelle souche.
Moderna a vu son titre chuter de 4,4%, tandis que l’action Regeneron a elle aussi fini dans le rouge (2,7%) après que le laboratoire a estimé que son traitement contre le COVID-19 pourrait être moins efficace face au variant Omicron.
* Le rappel de la séance en Europe: [.EUFR]
* A SUIVRE MERCREDI :
(version française Jean Terzian)