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Syrie-Diplomates américains et régionaux se réunissent évoquer l’avenir

par Simon Lewis et Suleiman Al-Khalidi

AQABA, JORDANIE (Reuters) – Des hauts diplomates des États-Unis, de la Turquie, de l’Union européenne et des pays arabes se sont réunis samedi en Jordanie pour discuter de la Syrie, alors que les puissances régionales et mondiales s’efforcent d’exercer une influence sur le gouvernement qui remplacera le président déchu Bachar al Assad.

L’administration du président américain sortant Joe Biden a commencé à dialoguer avec les groupes rebelles victorieux, notamment Hayat Tahrir al Cham (HTC), dont l’assaut éclair s’est soldé dimanche par la prise de Damas.

Joe Biden a envoyé le secrétaire d’État Antony Blinken dans la région cette semaine afin d’obtenir des soutiens aux principes – comme le respect des minorités – qui doivent selon Washington guider la transition politique en Syrie.

La Turquie, voisine septentrionale de la Syrie, soutient par ailleurs depuis des années les forces d’opposition syriennes qui cherchaient à évincer Bachar al Assad et s’apprête à jouer un rôle influent à Damas.

Le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré vendredi que l’ambassade de son pays dans la capitale syrienne reprendrait ses activités samedi, après la visite du chef des services de renseignement turcs cette semaine.

La Jordanie, pays voisin de la Syrie, accueillait le rassemblement de samedi à Aqaba. La Russie et l’Iran, principaux soutiens de Bachar al Assad, n’ont pas été invités.

Antony Blinken, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie Geir Pederson, la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne Kaja Kallas, Hakan Fidan et les ministres des affaires étrangères de Jordanie, d’Arabie saoudite, d’Irak, du Liban, d’Égypte, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Qatar se sont retrouvés autour d’une table ronde dans une maison d’hôtes du gouvernement jordanien.

Aucun représentant syrien n’était présent et les diplomates arabes s’étaient réunis séparément auparavant.

Antony Blinken, qui a rencontré Geir Pederson à son hôtel plus tôt dans la journée, a déclaré qu’il s’agissait d’une période « à la fois d’opportunités et de véritables défis » pour la Syrie.

LA TURQUIE APPELÉE À SOUTENIR UN PROCESSUS INCLUSIF

Les diplomates arabes participant aux pourparlers ont déclaré à Reuters qu’ils cherchaient à obtenir de la Turquie l’assurance qu’elle soutenait un processus politique inclusif empêchant la partition de la Syrie sur des bases sectaires.

La Turquie et les États-Unis, tous deux membres de l’Otan, ont des intérêts contradictoires en ce qui concerne certains rebelles. Les rebelles soutenus par la Turquie dans le nord de la Syrie se sont heurtés aux Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.

Les FDS, qui contrôlent certains des plus grands champs pétroliers de Syrie, sont les principales alliées de la coalition américaine contre les militants de l’État islamique.

Elles sont dirigées par la milice YPG, un groupe considéré par Ankara comme une extension des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont combattu l’État turc pendant 40 ans et qu’il met hors-la-loi.

Lors d’une visite à Ankara jeudi et vendredi, Antony Blinken a déclaré aux responsables turcs que l’État islamique ne devait pas pouvoir se regrouper et que les FDS ne devaient pas être distraites de leur rôle consistant à sécuriser les camps de combattants de l’EI, selon un responsable américain de la délégation américaine.

Les dirigeants turcs ont accepté, a déclaré le fonctionnaire.

Plus tard dans la journée, Hakan Fidan a déclaré à la télévision turque que l’élimination des YPG était « l’objectif stratégique » de la Turquie et a exhorté les commandants du groupe à quitter la Syrie.

(Version française Benjamin Mallet)

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