Italie: Grève nationale contre le projet de budget 2025
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.ROME (Reuters) – Une grève nationale à l’appel de deux syndicats contre le projet de budget 2025 du gouvernement a entraîné de nombreuses perturbations vendredi en Italie : annulation de vols, métros et bus supprimés, fermeture d’écoles, services de santé au ralenti.
La CGIL, premier syndicat d’Italie, s’oppose aux réductions de dépenses en matière de sécurité sociale, de services publics et aux coupes dans les investissements, tandis que l’UIL, autre syndicat influent, exige une augmentation du budget alloué aux accidents du travail après une série d’incidents.
La présidente du Conseil Giorgia Meloni est confrontée à une grogne sociale grandissante en raison des efforts du gouvernement pour résorber le déficit public, en ligne avec les exigences de Bruxelles.
La grève n’est pas soutenue par la Confédération italienne des syndicats de travailleurs (CISL).
Le secrétaire général de la CGIL, Maurizio Landini, a déclaré lors d’un rassemblement à Bologne que la participation à la grève était élevée.
« Des places aussi pleines (que celle-ci) montrent que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il déclaré.
Alors que la grève devait initialement durer une journée, le ministre italien des Transports, Matteo Salvini, a signé cette semaine une injonction limitant les arrêts de travail à quatre heures afin de limiter les perturbations.
Si les trains et les services de fret n’ont pas été affectés par la grève, les autres salariés du secteur des transports ont été autorisés à débrayer pendant toute la journée.
Le gouvernement italien a approuvé en octobre un projet de budget pour 2025 prévoyant quelque 24 milliards d’euros de réductions d’impôts et d’augmentation des dépenses, ainsi qu’une réduction de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales pour les personnes à revenus moyens et faibles.
(Reportage Giulia Segreti, version française Etienne Breban, édité par Sophie Louet)